Vendredi 13 décembre 2024
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Par A. Bessot de Lamothe Référence : PBI14 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0460-0 Nombre de pages : 308 Première édition : 1871 Reliure : br. Prix: 40.57€ |
Alexandre Bessot de Lamothe évoque les circonstances qui conduisirent Gilles de Rais à commettre ses crimes monstrueux, glissant progressivement dans l'horreur, influencé et manipulé par son intendant, Sillé et par son complice prétendu alchimiste, Prélati. Ruiné par un faste hors de proportion avec ses moyens, le maréchal, ancien compagnon de Jeanne d'Arc, tomba, dès son retour dans son château de Machecoul, sous l'influence de Sillé, « âme vile et cupide, esprit rusé pour le mal », à la morale aussi laide que le physique, détestant tout autant son maître pour sa richesse et sa gloire que madame de Rais, pour sa beauté et sa piété. La crédulité et la superstition de Gilles de Rais coûtèrent la vie à huit cents enfants, sacrifiés pour quelques gouttes de sang « en la pellicule duquel se trouve coagulée la force de la lumière astrale ». Personnage froid, sans pitié, sans remords, qui à force de crimes avait assassiné même sa conscience, le Barbe-Bleue de l'histoire fait du Barbe-Bleue de Perrault un personnage presque honnête. À la lecture de l'arrêt par lequel le sire de Rais, « convaincu de crimes de lèse-majesté divine et humaine, meurtres, sacrilèges, maléfices, diableries, magie, alchimie et sorcellerie, était reconnu digne de mort », celui-ci comprit que l'heure du repentir avait sonné et sut se relever par son courage et sa résignation. À travers six autres histoires au ton résolument plus anecdotique, et à la manière d'Eugène Sue, désireux de produire une nouvelle forme de conscience sociale, Alexandre Bessot de Lamothe explore la nature humaine de ses contemporains. Il dénonce ainsi l'orgueil démesuré de celui qui fait faire son portrait, imaginant que son image vénérée passera avec honneur à la postérité. Il s'attendrit face à l'inventeur illuminé devenu la risée de son entourage. Il s'insurge aussi devant la bêtise humaine, l'engouement insensé pour les courses de chevaux venues d'Angleterre, « en vertu de cette ridicule manie qu'a le peuple le plus spirituel qui soit au monde, d'emprunter à ses voisins tous leurs travers », et les prix faramineux accordés à un viveur doublé d'un maquignon pour avoir fait d'un cheval, un animal capable tout au plus de courir cinq minutes tous les deux mois !© Micberth
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