Vendredi 19 avril 2024
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Par Raymond de Bertrand Référence : 3093 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0574-4 Nombre de pages : 142 Première édition : 1855 Reliure : br. Prix: 19.27€ |
Á l'époque où Jules César fit la conquête de la Gaule Belgique, Zuydcoote naissait à peine et ses rares habitants n'étaient que de pauvres pêcheurs vivant épars dans les dunes, les bois et les marais. Lorsque Constantin le Grand embrassa le christianisme, vers l'an 312, Zuydcoote n'était encore qu'un faible hameau qui ne présentait d'autre avantage que celui d'être bâti sur les bords d'une baie. La principale ressource des habitants consistait, au dire de quelques historiens, dans l'exploitation de salines établies dans les limites de son territoire. Peu à peu le lieu acquit de l'importance. La crique qui y existait prit les proportions d'un port, des travaux d'art y furent exécutés et le havre devint même fort célèbre. Au VIIe siècle, sous l'impulsion d'Éloi, évêque de Tournai et de Noyon, un oratoire dédié à saint Pierre y fut établi, le village fut érigé en paroisse et la population s'accrut. Puis, la mer vint y faire de désastreux ravages, la famine désola le pays et les peuples scandinaves s'abattirent avec une avidité sans égale sur le bourg populeux de Zuydcoote. Ce n'est que vers la fin du Xe siècle que le village put jouir d'une certaine paix et qu'une église de style roman fut fondée en remplacement de l'oratoire ravagé. Malgré une terrible tempête qui changea tout à coup la face du littoral du comté et ruina le port, la progression incessante de la population qui se livrait à l'industrie et au commerce, lui permit d'obtenir une charte d'affranchissement ; le bourg devint une ville et une seigneurie, avec juridiction et administration municipale. La cité fut alors florissante. Trois orfèvreries s'y établirent, les magasins proposaient les meilleures marchandises et la population atteignit un chiffre qu'elle ne surpassa peut-être jamais depuis. Un destin funeste attendait cependant Zuydcoote. En 1566, la ville qu'aucun rempart ne protégeait fut saccagée par les hérétiques ; en 1570, une horrible tempête inonda le territoire, faisant reculer les progrès de l'agriculture ; en 1577, les iconoclastes chassèrent les religieux de l'abbaye des Dunes auprès de laquelle les pauvres trouvaient pain et travail. Les habitants qui restèrent travaillèrent donc avec enthousiasme à l'édification de ce que l'on appela pompeusement une citadelle et l'établissement du canal de Furnes ramena également un peu de vie au bourg. Mais bien d'autres malheurs devaient encore s'abattre sur la contrée.© Micberth
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