Lundi 10 février 2025
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![]() | Par anonyme Référence : 3249 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0740-3 Nombre de pages : 210 Première édition : 1914 Reliure : br. Prix: 27.21€ |
Vers la fin du XIe siècle, Robert Ier choisit une colline terminée par un roc abrupt au-dessus de la Vilaine pour construire une forteresse qu'il voulait imprenable. L'enceinte, défendue par d'épaisses murailles flanquées de tours rondes et carrées, assura la protection des barons de Vitré et de leurs hommes, tandis que des habitations se groupèrent autour du château et du prieuré de Sainte-Croix. En 1251, la seigneurie passa par alliance à la famille des Laval-Montmorency qui la conserva jusqu'en 1412. La baronnie fut ensuite possédée par d'illustres maisons avant de devenir, en 1605, le berceau de la dynastie des La Trémoille qui disparut sous la Révolution. Jean de Vitré mourut en 1792 alors qu'il avait émigré à Chambéry. Son fils, prince de Talmont, qui avait pris du service dans l'armée de Vendée, fut emprisonné au château, condamné à mort le 26 janvier 1794 et exécuté à Laval. La forteresse ne ressemblait alors plus à celle bâtie par Robert Ier. Elle avait acquis une forme triangulaire et subi de très nombreuses modifications au cours des siècles. Une prison fut établie dans les logis seigneuriaux, puis des travaux de restauration furent entrepris à partir de 1871. Tout près de Vitré, le château des Rochers écrivit aussi l'histoire de la cité, grâce à la présence fréquente de Madame de Sévigné qui y rédigea plusieurs de ses célèbres lettres. Mais Vitré bâtit surtout sa renommée et sa fortune sur son industrie de tissage des serges et toiles de chanvre, et de tricotage des bas de fils. Artisans et commerçants étaient regroupés en puissantes confréries. Outre celle des Marchands fondée dès 1472, d'autres corporations défendirent les intérêts des menuisiers, des serruriers, des bouchers, des charpentiers et des tanneurs. Les toiles de Vitré servaient à faire des petites voiles de navire ou à emballer les marchandises fines que les Espagnols expédiaient au Mexique et au Pérou. En 1733, Vitré renfermait cinq cents sergétiers et tissiers. Chaque métier nécessitant le travail de cinq personnes (pour la culture du chanvre, la préparation des filasses, le filage, le blanchiment et le tissage), on peut donc estimer à deux mille cinq cents le nombre d'habitants qui vivaient de cette industrie. Puis les guerres de Religion, les fraudes commises par les fabricants eux-mêmes, l'établissement de tissages en Angleterre et dans les Flandres, entamèrent une décroissance qui s'accentua avec le développement de la navigation à vapeur et de l'outillage mécanique.© Micberth
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