Mercredi 11 décembre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Henri Javelle Référence : 3031 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0510-2 Nombre de pages : 212 Première édition : 1938 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Childebert, qui reçut de son père Clovis le royaume de Paris, fit donation à l'abbaye de Saint-Vincent et Sainte-Croix (devenue plus tard l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés), de Villeneuve-Saint-Georges qui n'était alors qu'un bien modeste village. Quelques siècles après, en 1248, l'abbé affranchit les habitants, faisant ainsi disparaître « ces usages barbares » pour les remplacer par certaines charges, dont notamment une contribution sur la récolte de vin et l'obligation d'utiliser les moulins, fours et pressoirs banaux qui appartenaient à l'abbaye. Les habitants prirent alors conscience de « leur personnalité civile » et n'hésitèrent plus à batailler pour faire respecter leurs droits. Saint Louis, puis Philippe le Bel séjournèrent à plusieurs reprises à Villeneuve, occasionnant des frais considérables à leurs hôtes ; dépenses qui furent à l'origine de curieux incidents. La ville subit ensuite des désastres successifs : en 1358, Charles le Mauvais, comte d'Évreux, roi de Navarre, à la tête de mercenaires la mit à sac ; en 1369, les Anglais la dévastèrent ; en 1420, le duc de Bourgogne, allié aux Anglais, la pilla et la brûla. Mais le 6 juin 1430, alors qu'un parti anglais tentait de s'emparer de la ville, les habitants tendirent un piège aux assaillants dont la plupart périrent tandis que les autres fuyaient. On dit que c'est en souvenir de cet événement que fut baptisée la ruelle dite des Bretons. Jusqu'à la Révolution, les Villeneuvois célébrèrent l'anniversaire de cette victoire. Au XVIIe siècle, alors que les nobles, réduits par l'habile politique du roi au seul rôle de courtisans, affluaient en foule à la cour, la cité, située sur la grande route à environ quatre lieues de Paris, devint un relais de poste important. De nombreuses auberges s'y établirent pour accueillir les voyageurs, les cochers, les postillons et les voituriers, et furent la source d'une forte animation. D'illustres hôtes de passage, comme Mme de Sévigné, y côtoyèrent les nobles et les bourgeois de Paris venus y passer la belle saison, attirés par la beauté du site et les agréments de la vie champêtre. Sous le règne de Louis XV furent construites les Ecuries du Roy ; le roi et sa suite y séjournaient, tandis que la favorite, la marquise de Pompadour, habitait la maison dite de la Raffinerie. Louis XVI et Marie-Antoinette y demeurèrent aussi fréquemment. Les princes et leur suite effectuaient le voyage de Choisy à Villeneuve par voie d'eau dans un bateau ancêtre des yachts actuels, remorqué par des chevaux.© Micberth
02:21
   RECHERCHE