Mercredi 12 février 2025
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![]() | Par l'abbé Louis Valla Référence : 3445 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 2-978-2-7586-0958 Nombre de pages : 474 Première édition : vers 1918 Reliure : br. Prix: 64.00€ |
Le Puy-Andaon fut occupé dès les temps préhistoriques alors que le rocher aux pentes abruptes était entouré de toutes parts par le Rhône. Les Romains durent ensuite établir un poste d'observation et firent de la vieille agglomération celtique une sorte de colonie. Au VIe siècle, une jeune fille de naissance illustre choisit le mont Andaon comme lieu de retraite et passa le reste de ses jours au fond d'une grotte étroite et basse qui devint ensuite son tombeau. Le souvenir de sainte Casarie et les miracles constatés ne tardèrent pas à rendre le lieu glorieux. Un oratoire fut construit et bientôt, pour faire face à la venue d'une foule toujours plus importante, sa garde fut confiée à une colonie de bénédictins. Ainsi fut fondée l'abbaye de Saint-André qui connut un éclat extraordinaire grâce à l'abbé Pons, tant par l'ampleur de ses possessions que par les faveurs que lui accordèrent les souverains pontifes. Avec la prospérité du couvent, le nombre des maisons éparses autour de lui augmenta. Le bourg prit une réelle importance grâce à l'acte de pariage conclu à la fin du XIIIe siècle entre Bertrand de Laudun, abbé de Saint-André et Philippe le Bel, qui jeta en quelque sorte les fondements de Villeneuve. Le roi de France venait de céder à son cousin Charles II, roi de Naples, les droits qu'il avait sur Avignon, mais ressentait le besoin d'avoir en face de la grande cité provençale un point stratégique capable de la tenir en respect. En effet, après la construction du pont Saint-Bénézet au XIIe siècle, les habitants d'Avignon avaient édifié une forte tour sur la rive droite du fleuve pour rester maîtres du pont et étendre leur juridiction sur les pays environnants. Philippe le Bel, désireux de les débouter de leurs prétentions injustes, fit construire la tour qui porte son nom, malgré les protestations du comte de Provence. Un impôt fut créé pour la construction d'un fort et le roi gratifia le pays qu'il venait d'ériger en ville, Villeneuve-Saint-André, comme stipulé dans la charte, d'importants privilèges qui lui permettaient de rivaliser avec sa brillante voisine et de représenter dignement la nation française en face de l'étranger. Lorsque le pape Clément V fixa sa cour à Avignon, en mars 1309, une quinzaine de cardinaux français voulurent avoir sur le sol de leur patrie des maisons de plaisance. Grâce aux richesses qu'ils répandirent autour d'eux, aux fondations qu'ils firent (notamment la collégiale et la chartreuse) et à la présence fréquente de la cour de France, la ville se développa et en peu de temps, les maisons s'alignèrent en larges rues sur l'emplacement des anciens marécages.© Micberth
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