Mardi 15 octobre 2024
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Par Hector Espaullard Référence : 2988 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0461-7 Nombre de pages : 130 Première édition : 1907 Reliure : br. Prix: 16.23€ |
Dès le XIIe siècle, les bois d'Avron étaient en coupe réglée et les huttes des bûcherons travaillant aux essarts formaient deux petits hameaux distincts. Celui qui était adossé au versant qui regarde Neuilly devint, au XVe siècle, la ferme de la Montagne. L'autre, situé sur un éperon du plateau dominant le village de Villemomble, portait le nom d'Avron. Un hôtel fortifié ceint de murailles entourées de fossés qu'enjambait un pont-levis, assurait sa défense. Quand il racheta le domaine d'Avron, en 1634, Claude Le Ragois de Bretonvilliers fit démolir l'ancien hôtel, impropre à l'habitation d'un grand seigneur, pour édifier à la place un grand et magnifique château. Si, en 1782, celui-ci conservait encore son état d'origine, bien que la propriété ait déjà subi un démembrement, neuf ans plus tard, les bâtiments non seulement vraisemblablement démolis en grande partie, étaient transformés en locaux pour l'exploitation agricole. Au début du XXe siècle, il ne restait que des débris informes du mur de soutènement et un puits étroit mais très profond, communiquant, dit-on, avec une vaste chambre voûtée, vestige probable de l'ancien hôtel du Moyen Âge. Le château d'Avron et le hameau de la Montagne dépendaient anciennement de la paroisse de Neuilly-sur-Marne. En 1790, le château et ses dépendances furent compris dans le département de Paris et réunis à la commune de Rosny. Le domaine fut ensuite morcelé à plusieurs reprises. Une tradition veut, par exemple, que la pelouse ait été autrefois donnée aux habitants de la paroisse par un seigneur d'Avron, en reconnaissance des secours portés lors d'un incendie du château. En 1892, la commune de Neuilly-Plaisance fut créée et le lotissement d'Avron en dépendit alors. Quelques années plus tôt, du 28 novembre au 28 décembre 1870, « le plateau fut occupé, gardé, perdu, ou plutôt abandonné » par 3 000 marins et 10 000 hommes d'infanterie de l'armée française. Quarante-trois pièces d'artillerie « prirent au stérile et glorieux combat de Champigny une part aussi glorieuse, aussi stérile ». De nombreuses nuits blanches furent passées sous un ciel de glace, en piétinant un sol gelé. Des sentinelles furent tuées à leur poste par le froid et des privations en tout genre furent endurées stoïquement, avant que les formidables batteries prussiennes assaillent le plateau d'une pluie d'énormes obus et que l'ordre d'évacuation soit donné.© Micberth
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