Mardi 11 février 2025
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![]() | Par Philippe Geneste Référence : 3103 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0584-3 Nombre de pages : 216 Première édition : 1912 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Si la présence de blocs erratiques dans le sol peut laisser imaginer que Vignieu put être pendant des siècles, à la période régressive de l'époque glaciaire, la station terminus du glacier du Rhône, encaissé par le barrage rocheux du Munard, les fondations des murs d'une ville disparue mystérieusement alimentent la légende de Vignieu. Au XVe siècle, le village devait avoir une certaine importance. Imbert de Grolée, seigneur de Chapeau-Cornu, un des personnages les plus en vue de son temps puisqu'il était gouverneur et sénéchal de Lyon ainsi que maréchal du Dauphiné, habitait fréquemment à Vignieu, malgré son obligation de résider à Lyon. Les registres de catholicité qui débutent le 23 décembre 1797, révèlent la très réelle importance de Vignieu au point de vue religieux. Son curé baptisait alors les enfants de toutes les communes voisines. L'église fut détruite en 1875, sans que l'on ait songé à conserver les dessins de ses peintures murales, pour être reconstruite sur le même emplacement. Faute de ressources suffisantes, le clocher ne fut achevé qu'en 1888, grâce à l'abbé Piaton, qui fit édifier également la chapelle des Ayes, à l'endroit même où un dénommé Teillon affirmait avoir eu une apparition de la Vierge ; elle devint un lieu de pèlerinage pour les habitants de Vignieu et des environs. M. Rigaud, natif du village, fut le premier instituteur régulièrement nommé, vers 1837 ; jusqu'alors, les maîtres étaient des ambulants qui venaient du Bourg-d'Oisans ou du Briançonnais. En 1841 fut créé le premier poste d'institutrice et, en 1849, s'acheva la construction de la maison d'école. En 1842, le conseil municipal réclamait un service de poste journalier, invoquant l'importance commerciale de Vignieu. L'alimentation en eau et l'amélioration des voies de communication furent les grands domaines auxquels les municipalités successives durent se consacrer, faisant tout autant appel aux investissements financiers qu'humains. Les fontaines n'étaient qu'au nombre de trois, lorsque le conseil décida, pour obvier à cette pénurie, l'acquisition des eaux de la Crosse. Le très mauvais état des chemins était aussi à l'époque un handicap pour le développement du village. Jules Pey, maire de 1874 à 1878, s'impliqua tant dans les travaux de la route de Vignieu à La Tour-du-Pin, en particulier, que non content de se rendre dans la journée sur le chantier pour y presser l'entrepreneur, il n'hésitait pas à aller le relancer le soir, à l'hôtel où celui-ci avait pris pension.© Micberth
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