Mercredi 11 décembre 2024
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Par Arthur Duval Référence : 3036 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0515-7 Nombre de pages : 120 Première édition : 1932 Reliure : br. Prix: 16.23€ |
La découverte de sarcophages laisse présumer que le territoire de Verneuil-sur-Seine était habité à l'époque mérovingienne et plusieurs chartes attestent que l'existence du village remonte à une époque reculée du Moyen Âge. Son histoire fut intimement liée à celle de Vernouillet ; les deux paroisses eurent les mêmes seigneurs et pendant un temps elles ne constituèrent, avec Chapet, qu'une seule seigneurie érigée en marquisat par Louis XV, sous le nom de marquisat de Romé de Vernouillet. Au XIIe siècle, la terre de Verneuil figurait sur la liste des possessions de la maison de Montmorency. Elle passa ensuite dans la famille de Narbonne, puis au XVe siècle, à Mary Bureau qui vendit les fiefs, les terres et les seigneuries de Verneuil et de Vernouillet avec leurs appartenances et leurs dépendances, à Estienne Alleaume, écuyer et seigneur de la Motte, le 21 décembre 1517, pour la somme de 5 200 livres. Le nouveau seigneur des lieux mourut en 1555 en son château qui subit, au XVIIIe siècle, de profondes modifications. Les murs des deux façades furent exhaussés d'un étage, faisant disparaître les mansardes et masquant le toit autrefois très apparent. La salle où, avant la Révolution, se rendait la justice, fut transformée en un petit théâtre parfaitement aménagé qui subsista jusqu'en 1848. L'exécution de la comtesse de Senozan, propriétaire des terres et de la seigneurie depuis 1780 et sœur de Malesherbes, le 10 mai 1794, donna lieu à la confiscation de ses biens qui restèrent sous séquestre jusqu'en 1802, puis échurent, en 1807, à Louise Magdeleine Le Peletier-Rosanbo, épouse du comte de Tocqueville. Aimant la richesse, les honneurs et le pouvoir, celui-ci vécut à Verneuil en grand seigneur, entouré d'une famille nombreuse et recevant une foule d'invités, parmi lesquels Chateaubriand, qui n'hésitait pas parfois à se déguiser en vieille femme, comme le raconta plus tard Alexis de Tocqueville, encore enfant à l'époque. En 1804, le comte accepta de l'Empereur, qu'il n'hésita pas à surnommer au lendemain de sa chute l'usurpateur, les fonctions de maire de Verneuil qu'il exerça jusqu'en 1814, signant de vigoureux arrêtés municipaux « qu'on taxerait aujourd'hui d'arbitraires ». Au début du XXe siècle, le partage des terres effectué à la mort de la princesse de Ligne apporta une profonde modification à la commune, transformant les champs labourables et une partie des bois, en terrains à bâtir, à seulement 35 kilomètres de Paris et desservis journellement par trente-deux trains.© Micberth
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