Vendredi 13 décembre 2024
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Par Camille Le Chat Référence : 3070 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0550-8 Nombre de pages : 524 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 68.97€ |
Á son origine, la ville de Verneuil était distribuée en trois bourgs ou enceintes de fortifications, qui possédaient trois principaux forts. En dehors de ces enceintes destinées à contenir les habitants, il y en avait une quatrième, la plus puissante de toutes, qui comprenait la Tour Grise, dont l'histoire fut glorieuse. Ce modèle d'a rchitecture qui constituait une force, un symbole, regarda les siècles en demeurant impassible. La ville connut un accroissement très rapide, les imposantes murailles qui en protégeaient l'entrée inspirant une religieuse confiance aux malheureux habitants des campagnes perpétuellement exposés au pillage, au meurtre et à l'incendie. En 1204, alors que Philippe Auguste s'était mis en devoir de s'emparer de la Normandie, seules trois villes restaient en la possession de Jean sans Terre : Rouen, Arques et Verneuil. Devant l'indifférence du monarque anglais, les habitants ouvrirent leurs portes au roi de France qui leur accorda des privilèges importants, et établit une justice royale et une mairie. Pendant cent cinquante-deux ans, la ville connut la paix, puis avec Jean II, fils et successeur de Philippe de Valois, les pires désastres accablèrent le pays ; la puissance anglaise fit d'immenses progrès ; des seigneurs français s'allièrent à l'ennemi commun pour détrôner le véritable souverain ou lui enlever ses plus belles provinces. Verneuil néchappa pas à la tourmente. Á l'issue de la bataille de Verneuil, en 1424, le duc de Bedford prit possession de la ville. La chronique dit que les Anglais se bornèrent à enterrer seulement leurs morts. Les corps des vaincus furent alors à la merci des bêtes carnassières et des oiseaux de proie, pour les uns, ou inhumés aux frais d'un vieux guerrier retiré dans un ermitage voisin pour les autres. Puis, en 1449, un simple meunier, Jean Bertin, usant d'un périlleux stratagème, introduisit les gens de Charles VII dans les murs de la cité ; le monarque y fit une entrée triomphale le 27 août. Au temps de la Ligue, les habitants sollicités par le fougueux évêque d'Evreux, Claude de Sainctes et par le manifeste de Rouen, firent opposition à Henri IV et la ville se trouva exposée pendant près de dix ans à toutes les horreurs de la guerre civile. Au commencement du XVIIIe siècle, elle comptait encore onze grosses tours, quarante-trois tourelles et cinq portes, constituant un des plus beaux monuments militaires du Moyen Âge. Un arrêt du Conseil des finances, en date du 7 juin 1754, autorisa la démolition des fortifications. Les matériaux furent employés à bâtir le magnifique château du Grand-Courteilles, vendu et rasé en 1849.© Micberth
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