Mardi 15 octobre 2024
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Par Georges Lizerand Référence : 2141 Date édition : 2004 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-520-3 Nombre de pages : 144 Première édition : 1949 Reliure : br. Prix: 17.24€ |
Féru d'histoire rurale et convaincu que la multiplication d'études locales permettrait enfin de présenter une image fidèle de notre pays, Georges Lizerand a consacré à son village natal cet ouvrage, en étayant son travail de nombreux documents d'archives : état civil, cadastre, registres municipaux, budgets, « pièces détachées sur des questions diverses », éléments de comptabilité familiale, papiers personnels, traditions spécifiques... Cette opiniâtreté dans la restitution du passé de Vergigny au quotidien, stimulée par un attachement de l'auteur à cette localité, où nombre de ses ascendants exercèrent des responsabilités, nous donne la possibilité de vivre « un siècle d'histoire » dans ce village, après 1789 (prolongements au XXe siècle), non pas dans le sillage du destin de la nation, mais au cœur de la vérité des êtres et des choses, ici, dans cette commune bourguignonne. Naturellement, les grands événements nationaux ne sont pas oubliés, mais ils sont relatés ici de l'intérieur, dans leur application sur ce territoire « qui s'étend depuis la rivière l'Armançon jusqu'au Serein ».Première approche : Vergigny en 1789. L'historien décrit le finage, la grande variété de terrains, les rus et les bois, le climat et la sécheresse fréquente, les 6 sections qui se divisent en lieux-dits et le nouveau mode de répartition de la taille de 1776. La Révolution ne fut pas à Vergigny, comme en d'autres lieux, néfaste pour les habitants : la forêt, devenue domaniale, est exploitée plus rationnellement, le chauffage et le bois d'œuvre sont fournis un peu plus largement et la vaine pâture a permis l'élevage. Mais c'est sous l'Empire que l'isolement du village est rompu par l'ouverture de la route Nevers-Sedan et que l'on procède à la confection du cadastre, document essentiel. La Restauration qui rend leur influence aux notables n'affecte pas réellement la vie du terroir (les grandes propriétés sont aux mains de personnes morales), mais un remembrement partiel enlève 380 hectares de bonnes terres à la commune. Par la suite, l'esprit républicain progresse (50 signatures, en 1848, pour le partage de la pâture communale), le confort matériel s'accroît sous le Second Empire et la IIIe République, mais la vie municipale devient plus agitée après la guerre de 1870.© Micberth
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