Mercredi 11 décembre 2024
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Par Jacques Barré de Clairavaux Référence : 3472 Date édition : 2017 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0988-9 Nombre de pages : 150 Première édition : 1989 Reliure : br. Prix: 20.00€ |
Jacques Barré de Clairavaux a depuis longtemps succombé aux charmes du Val Suzon dont le massif forestier a fait l'objet d'un classement « Forêt d'exception » en octobre 2016, confortant le dicton local « Qui ne connaît Val Suzon, du paradis n'a rien vu de bon ». La région se présente comme une immense table inclinée d'ouest en est, de l'Auxois aux plaines de la Saône. Á l'ère secondaire, le territoire était recouvert par la mer. De cette époque, le site compte pas moins d'une soixantaine de grottes, gouffres et abris sous roches. Les vestiges des Châtelets préhistoriques, éperons rocheux barrés vers l'intérieur des terres par des murets et des fossés taillés dans le roc, servaient sans doute durant le premier âge du fer de refuge à la population qui vivait déjà de l'agriculture et de l'élevage. La grotte de Contard, sur la commune de Plombières-les-Dijon, découverte vraisemblablement au XVIIIe siècle mais réellement explorée en 1815 et 1833, en est un des plus beaux exemples. Plus tard, le vallon resta un point de passage du bassin de la Seine à celui du Rhône, même s'il fut délaissé par les routes royales. Le village de Val-Suzon, comme celui de Saint-Seine-l'Abbaye, devinrent des relais très fréquentés avant l'avènement du chemin de fer. Gravir les durs lacets menant vers le plateau nécessitait de nombreux chevaux. Les aubergistes, les artisans palefreniers, mais aussi le personnel de la forge, qui fondait le fer « récolté » sur le plateau, formaient alors un petit monde vivant et actif. Á celui-ci s'ajoutaient les habitants des huit moulins construits le long du torrent entre le Val Courbe et Ahuy, qui ne sont plus dorénavant que des vestiges. L'inconstance du Suzon fut, pendant de longs siècles, une préoccupation pour les autorités dijonnaises qui craignaient la violence de ses eaux avec l'apparition des pluies d'automne.On redoutait les risques d'épidémies générés par cet égout nauséabond dont l'absence de courant empêchait l'évacuation des déchets et eaux putrides qui s'accumulaient pendant l'été. Le prieuré de Baulme-la-Roche, dont les bâtiments furent reconstruits au XVIe siècle, offre l'exemple type des abbayes en réduction qui foisonnèrent sur les terres de la chrétienté. Il fut placé en 1655 sous l'autorité d'Edme Mariotte qui devint ensuite un des premiers membres de l'Académie des sciences. Un peu plus loin, le hameau de Blaisy-Haut conserve les restes d'un vieux château fort bâti dès le Xe siècle.© Micberth
Article(s) de presse :LE BIEN PUBLIC
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