Jeudi 19 septembre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par l'abbé B.-A. Marche Référence : 2161 Date édition : 2004 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-541-6 Nombre de pages : 276 Première édition : 1885 Reliure : br. Prix: 34.48€ |
Il n'est guère de meilleur moyen, pour faire revivre le passé de nos localités, que d'évoquer l'histoire des paroisses, qui constituaient le foyer même des activités de nos pères sous l'Ancien Régime, temporelles et spirituelles, sociales et économiques, politiques et guerrières. C'est ce que l'on constate ici, dans cet ouvrage de l'abbé Marche consacré à Ussac, qui montre que la conservation des reliques était un symbole de ferveur, mais aussi de puissance (les hameaux disputaient aux bourgs l'honneur de la plus belle procession), que les pèlerinages étaient aussi des moments où le commerce se révélait florissant et que les manifestations de la foi représentaient des circonstances où la cohésion sociale était flagrante. Ajoutons à cela que les quatre prieurés de la paroisse d'Ussac avaient une importance financière (revenus et dîmes) et l'église un rôle militaire : c'est ainsi qu'elle se convertit en forteresse au moment des guerres de Religion, les prieurés ayant été dévastés, et c'est grâce à cela qu'Ussac traversa sans trop de dommages ces temps troublés.Quant à la commanderie de Saint-Antoine-les-Plantades, elle connut une grandeur et une décadence qui fut à la fois économique et religieuse et s'il est vrai que rien n'était beau, comme Lintillac, qui fut une résidence des ducs d'Aquitaine, un prieuré, un chef-lieu de paroisse et une prévôté, on ne saurait oublier l'étendue des domaines de cette prévôté et le désastre (hélas !) que constitua la démolition du château. Tout cela revient-il à dire que la chrétienté militante, à Ussac, comme ailleurs, avait besoin de monnaie sonnante et trébuchante ? Sans aucun doute, ne fût-ce que pour le bon fonctionnement de la paroisse, l'entretien des édifices, les soins donnés aux malades et l'aide apportée aux pauvres. D'ailleurs, le dévouement des curés Bonnet, Segol, Bardet, Badour et Marche montre la primauté de la vocation religieuse sur toute autre considération. Pour ce qui est des anciennes familles d'Ussac citées par l'auteur, nobles et bourgeoises, elles apparaissent comme « le passé brillant » de la localité.© Micberth
06:07
   RECHERCHE