Lundi 11 novembre 2024
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Par Alexandre de Salies Référence : 2743 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0195-1 Nombre de pages : 334 Première édition : 1878 Reliure : br. Prix: 40.57€ |
C'est Geoffroy Martel, comte d'Anjou et de Vendôme, fils du célèbre Foulques Nerra, qui fit entourer Trôo de hautes murailles au XIe siècle. Quant à la collégiale, qui domine le bourg à 60 m au-dessus du Loir et qui lui donna toute son importance, elle fut fondée à la même époque (vers 1050) et richement dotée. Foulques le Jeune, petit-neveu de Geoffroy Martel, réparera plus tard l'enceinte vers 1120, la flanquera de nombreuses tours et de portes. Il fera également construire la forteresse appelée Le Louvre et le prieuré de Notre-Dame des Marchais qu'il confia aux moines de Marmoutier, « le monastère par excellence ». Trôo passe sous la domination des rois d'Angleterre. La force de ses murailles et de son château en font un point sans cesse disputé pendant plusieurs siècles. Philippe Auguste mit le feu en 1154 à la ville basse qui appartenait à Richard Cœur de Lion. « Trôo était sur une route que les armées foulaient toujours », nous dit l'auteur. Le XIIe siècle vit se produire de graves désordres dans le chef-lieu religieux de l'ancienne condita Labricinensis. Vers 1364, le bourg fut en partie ravagé par les Grandes Compagnies, sous la conduite de Robert Marcault qui fit raser les maisons enfermées dans la première enceinte. A partir du XIVe siècle, Trôo fut « relégué au nombre de ces châtellenies secondaires qui n'appelaient plus l'attention comme points militaires ». Le XVIe siècle marqua une époque d'agitation où tous les monuments de la ville furent saccagés par les guerres de Religion. Trôo ne se relèvera pas de ce désastre, d'autant plus que Montoire deviendra la capitale du Bas-Vendômois et que la châtellenie sera divisée entre deux seigneurs. Après le démantèlement de ses murailles et de son château sur ordre de Henri IV, la collégiale, le prieuré et les hôpitaux alors dans la plus grande pauvreté, sont enlevés à Trôo par Louis XIV. A la veille de la Révolution, « le chapitre de Trôo finissait, les moines étaient chassés du prieuré. » La cité ne retrouvera plus jamais son importance d'autrefois. L'histoire de Trôo, racontée par A. de Salies et abondamment illustrée, est complétée par le rapport d'une excursion menée dans la bonne humeur, « l'enthousiasme et le ravissement », de Vendôme au manoir de la Bonnaventure, en passant par Les Roches, Lavardin, Montoire et Trôo.© Micberth
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