Jeudi 28 septembre 2023
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![]() | Par François Pochat-Baron Référence : 3154 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0638-3 Nombre de pages : 470 Première édition : 1942 Reliure : br. Prix: 60.50€ |
La plupart des paroisses de la vallée ont une origine qui se perd dans la nuit des temps. Tout d'abord partie intégrante de la grande paroisse de Thônes, elles devinrent des chapellenies dépendantes de l'église de Thônes et, à ce titre, le plébain recueillait le tiers de leurs dîmes. Á La Balme-de-Thuy, Mgr Jean-François de Sales supprima, à l'occasion de sa visite en 1631, une coutume très ancienne qui semblait relever de la superstition et qui consistait à donner au curé, à l'occasion d'une sépulture, un mouchoir, un couteau, un verre, du sel et du pain. En 1730 naquit dans cette paroisse Simon Bigex, qui fut, pendant six ou sept ans, semble-t-il, le secrétaire de Voltaire qui l'occupa à tenir l'état de ses vaches et de son foin, à sa correspondance, à ses tragédies et ses autres ouvrages. Á sa mort, sa bibliothèque fut dilapidée et les six gros cahiers où il aurait consigné les faits et gestes de son maître, servirent à allumer le feu de la cuisine. Sous la Révolution, de nombreux prêtres, forcés de fuir, avaient trouvé refuge dans toutes les paroisses de la vallée, lorsque la Savoie fut rattachée à la France et en devint le 84e département dit « du Mont-Blanc ». Les habitants annexèrent au procès-verbal de leur assemblée une protestation contre toute innovation dans la religion catholique, apostolique et romaine, mais ne purent éviter les graves événements de mai 1793 connus sous le nom de Guerre de Thônes. Les communes virent alors partir leurs jeunes gens pour le service des armées et leurs prêtres passer les Alpes pour ne pas prêter le serment schismatique. Á toutes les époques, les visites pastorales se traduisaient par des injonctions auxquelles les paroissiens et leur curé s'efforçaient de répondre. Il s'agissait souvent de quelques achats pour la pratique du culte ou de réparations qu'exigeait l'état de l'église. En 1445, Mgr Barthélemy Vitelleschi, évêque de Corneto et délégué de l'évêque de Genève, excédé par la coutume qui s'était établie à La Clusaz d'entrer dans le chœur pendant la célébration des messes, décida sous peine d'excommunication que désormais nul n'y entrerait, à moins d'être ecclésiastique ou servant de l'officiant. En 1901, un reliquaire en bois de rose, représentant en cire et en coquillage les principales scènes de la vie du Christ, fut offert au curé de la paroisse. Il porte le nom de Reliquaire de Marie-Antoinette sans que l'on ait découvert l'origine de cette appellation.© Micberth
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