Vendredi 29 mars 2024
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Par l'abbé Pierre Grégoire Référence : 3520 Date édition : 2018 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1040-3 Nombre de pages : 108 Première édition : 1917 Reliure : br. Prix: 14.00€ |
La première mention de l'établissement des Templiers à Maupertuis remonte à 1182, dans une charte apocryphe, attribuée au duc Conan IV, qui évoquait la possession de moulins. Le 28 août 1219, Philippe de Vigneux, croisé en Palestine au camp de l'armée assiégeant Damiette, « fait don à Dieu, à la Bienheureuse Vierge Marie et aux frères de la Milice du Temple de Salomon, pour le salut de son âme, de tous les droits de pacage et coutumes lui appartenant au village des dits Frères de Maupertuis ». Les habitants jouirent de ces droits jusqu'à la Révolution. La paroisse du Temple semble être une fondation de Malte et le premier centre religieux fut sans doute la petite chapelle de Notre-Dame-de-Toutes-Vertus, modeste sanctuaire en l'honneur de la céleste patronne de cet ordre. Une église plus importante fut placée ensuite sous le vocable de saint Léonard, patron des prisonniers. Une vieille chronique rapporte qu'à la suite d'une expédition sur les côtes barbaresques, on ramena au pays beaucoup de prisonniers maures et bédouins qui furent employés au défrichement des landes. On ignore à quelle époque les chevaliers de Malte abandonnèrent leur poste de Malpertuis. Les Templiers y prirent sans doute leur établissement et continuèrent le service de sauvegarde de ce passage dangereux. Ils occupèrent le manoir de la Cour qui dès le début du XVIIe siècle ne servit plus que de résidence privée. Le poste n'existait alors plus et les chevaliers avaient fait abandon d'une partie de leurs droits seigneuriaux, ne gardant que les revenus et les redevances. En 1778, Honoré Magouët, chargé de la cure au Temple, entreprit d'obtenir la construction d'un presbytère. Les notables s'y refusèrent dans un premier temps, déclarant que la paroisse du Temple, dépendante de la commanderie, devait être exempte de procurer une demeure personnelle à son recteur. De guerre lasse, quelques mois plus tard, ils cédèrent. Le 30 mars 1789, les mêmes notables se réunirent dans la sacristie de l'église sous la présidence de maître Bricard, notaire royal et procureur fiscal de la commanderie, pour établir leurs onze doléances. Elles étaient fort modérées car les habitants étaient un peu privilégiés, vivant sous un régime à part, n'ayant pas à se plaindre des vexations du seigneur féodal, jouissant de la paix avec le commandeur qui les laissait cultiver leurs terres ou exercer leurs métiers. Le 14 février suivant, les premières élections municipales eurent lieu. P.-J. Lebreton fut élu maire. Peu instruits sur les nouvelles lois, les électeurs omirent de désigner le corps municipal.© Micberth
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