Mercredi 16 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par l'abbé Paul Peyron Référence : 3540 Date édition : 2019 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1060-1 Nombre de pages : 260 Première édition : 1901 Reliure : br. Prix: 29.00€ |
Ce que l'on appelait le Minihy ou le refuge de Saint-Pol comprenait tout ce qui forme la paroisse de Saint-Pol ainsi que le territoire de Roscoff et de Santec. On y comptait sept paroisses ou vicariats, tous desservis à la cathédrale : trois quartiers de la ville de Saint-Pol (le Crucifix de la ville ou Crucifix devant le trésor, Saint-Jean-Baptiste ou Saint-Jean de la ville, Notre-Dame de Caël) et quatre paroisses de banlieue (Toussaints, Saint-Pierre, Crucifix des champs, Treondern ou Saint-Jean l'Évangéliste). Le 27 mai 1687, l'évêque rendit un décret qui réunissait toutes les paroisses du Minihy en une seule. Les vicaires, insatisfaits de voir leur revenu diminuer, intentèrent un procès qui dura plus de trente ans. L'union définitive fut prononcée en 1720. Avant elle, il y avait des fonts baptismaux communs, un seul registre paroissial et un tabernacle à la chapelle de Toussaints où tous les paroissiens venaient communier. Au temps de Pâques, chacun des sept vicaires donnait la communion aux seuls fidèles de sa paroisse, aux autels respectivement désignés pour le service de leur vicariat. Sans cela, selon une enquête de 1698, il eût été impossible aux recteurs de savoir si quelques-uns de leurs paroissiens manquaient à faire leurs Pâques. Après la réunion des sept paroisses en une seule, pour couper court à des compétitions fâcheuses mais inévitables, la chapelle de Saint-Pierre fut désignée pour les prônes et les offices chantés. Parmi les chapelles du Minihy figure Notre-Dame du Creisquer. La légende raconte que saint Guévroc réprimanda une jeune lingère qui travaillait à sa porte un jour de fête de Notre-Dame. La jeune femme lui répondit qu'il fallait vivre aussi bien les jours fériés que les jours travaillés et se trouva aussitôt saisie d'une paralysie des membres. Elle reconnut alors sa faute, demanda pardon à Dieu et le saint lui rendit sa santé. En remerciement, elle lui donna sa maison qu'il convertit en chapelle dédiée à Notre-Dame de Creisquer, « du milieu de la ville ». L'édifice fut rebâti ensuite avec plus de magnificence par le duc Jean le Conquéreur. En 1455, Guillaume Féron, évêque de Léon, créa une « psallette » afin de doter l'église d'un chant plus harmonieux. Elle était composée d'un maître de chant, d'un maître de grammaire et de six enfants. En 1582, la musique laissait encore à désirer à Saint-Paul. Des sacrifices financiers durent être consentis pour gager des musiciens venus de Quimper.© Micberth
06:52
   RECHERCHE