Lundi 20 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Antoine et Félix Balland Référence : 3144 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0627-7 Nombre de pages : 136 Première édition : 1910 Reliure : br. Prix: 18.26€ |
En 1307, Aymon de la Palud, seigneur de Varambon et de Saint-Julien-sur-Reyssouze, affranchissait à perpétuité la ville de Saint-Julien et tous ses habitants, sous diverses réserves. Ceux-ci devaient, notamment, venir en aide au seigneur qui faisait un voyage en Terre sainte, était fait chevalier, mariait sa fille ou accroissait son patrimoine. En cas de guerre, ils étaient obligés de le suivre à leurs frais et de rester sous les armes pendant trois jours. Les habitants payaient une amende de trois sous pour un coup de poing, de cinq sous pour un soufflet, de soixante sous pour une pierre jetée méchamment. En cas d'adultère, l'amende s'élevait à soixante sous pour les deux complices qui, s'ils ne pouvaient pas payer, devaient « trotter nus par la ville ». Les registres des délibérations de la commune et les cahiers tenus par le clergé montrent que lentement, au prix de sacrifices, les habitants surent conquérir et défendre leurs libertés municipales, avant de répondre unanimement aux premiers appels de la Révolution. Ils exigèrent des garanties de leurs syndics, moralement et pécuniairement responsables des actes de leur gestion, ils furent parcimonieux des deniers publics et prirent des mesures énergiques pour protéger leurs biens contre les empiètements incessants des chartreux, du seigneur, du curé et de quelques particuliers. En 1492, Antoine de la Palud, sur la demande des syndics, obligea les ecclésiastiques qui possédaient des maisons dans la cité, à contribuer à la fortification de la ville. En 1591, le château fut occupé par le maréchal d'Aumont, qui ne trouva aucune résistance mais ne pilla pas la ville et ne commit aucun meurtre. Dix ans plus tard, après la signature du traité réunissant la Bresse à la France, la forteresse fut rasée par ordre de Biron. L'annonce de l'acceptation par la noblesse et le clergé de supporter à égalité avec le tiers tous les impôts, le 9 mars 1789, se traduisit par un feu de joie et l'illumination de la ville. Le 31 octobre, deux drapeaux furent achetés, un blanc et un rouge pour s'en servir « suivant ce qui sera ordonné ». Le 15 février 1794, il est procédé à l'inventaire des objets du culte : les cordes des cloches sont en très mauvais état et ne peuvent être d'aucune utilité pour la marine et, quelques jours plus tard, les deux confessionnaux sont vendus au rabais pour construire deux guérites.© Micberth
21:01
   RECHERCHE