Mercredi 11 décembre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Robert Lugnier Référence : 1352 Date édition : 2002 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-130-5 Nombre de pages : 156 Première édition : 1959 Reliure : br. Prix: 19.27€ |
Difficile d'habiter une ville chargée d'histoire comme Saint-Germain-Laval sans être transporté dans le plus lointain passé : le donjon et le tracé reconstitué de l'enceinte féodale nous ramènent au XIIe siècle, ainsi que l'ancienne chapelle de la Madeleine ; la Maison de bois, où naquit Greyzolon du Luth (1636-1710), soldat engagé contre les Iroquois au Canada, découvreur des sources du Mississippi, est du XIVe, tandis que celle où a vu le jour Papyre Masson (1544-1611), grand humaniste de la Renaissance dont les Annales Francorum demeurent une référence, est du XVIe. Quant à l'époque originelle de la cité, Robert Lugnier nous précise, citant Papyre lui-même, que les premiers habitants des lieux furent des Segusiaves ou des Arvernes « dont les huttes s'étageaient sur les pentes sud-ouest dévalant jusqu'à l'Aix ». Comme les Germanois qui n'oublient pas ce qu'ils doivent au passé, à tous leurs prédécesseurs qui ont fait de la ville ce qu'elle est, l'auteur de cet ouvrage qui a été leur maire rend hommage à cette longue antériorité, en relatant l'histoire des lieux, depuis les temps les plus anciens jusqu'au milieu du XXe siècle.
Entre la période des origines et l'ère féodale, nous dit-il, il y eut l'érection d'un oppidum qui n'était pas seulement une place militaire, mais abritait aussi des colons, des artisans et des Gaulois ralliés. Puis s'installa une mesnie mérovingienne au VIe siècle et après l'invasion des Sarrasins (VIIIe siècle), les temps furent particulièrement troublés, aboutissant à la création de deux comtés, le Lyonnais et le Forez (1174), à la signature d'une charte accordée aux habitants de ce comté (1248 et 1251) et à son passage aux Bourbons (1382). Les Germanois qui ne furent pas, dit-on, touchés par la guerre de Cent Ans, mais terrorisés par les Écorcheurs pendant quelques mois (1440), fortifièrent la ville, ce qui ne devait pas empêcher les incursions des huguenots (1562) et des ligueurs (1593).
Le calme et la prospérité vont régner ensuite jusqu'à la Révolution qui grèvera lourdement la vie économique et sociale de la cité. Les péripéties de la vie municipale germanoise, au XIXe siècle, relatées avec verdeur et vivacité par l'auteur, et les rivalités violentes ou sournoises n'empêchent pas une action efficace dans le domaine de l'Instruction publique et donnent lieu à des anecdotes pittoresques sur les sieurs Perrier, Lièvre et Meaudre de Sugny, mais débouchent aussi sur des procès en chaîne fastidieux et sur des occasions ratées dans le secteur industriel. Au début du siècle suivant, un plan d'urbanisme est adopté, la distribution d'électricité mise en place et la construction de la gare-ville est votée. Tout cela ne met pas fin pour autant aux débats municipaux passionnés.© Micberth
08:09
   RECHERCHE