Samedi 20 avril 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Athanase Ollivier Référence : 3111 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0592-8 Nombre de pages : 228 Première édition : 1901 Reliure : br. Prix: 30.43€ |
Dès l'avènement des Francs, Saint-Géréon entra dans le mouvement féodal, à une époque où tous, particuliers, communautés, paroisses, éprouvaient le besoin de se mettre à l'abri de quelque puissance, la tiare ou la crosse, le sceptre ou l'épée. Ce petit empire fut concédé par les rois mérovingiens aux évêques de Nantes qui y étendirent leur puissance durant douze siècles, sous le nom de Regaires, de saint Félix à Mgr de la Laurencie. De l'invasion normande à la Révolution, les évêques de Nantes présidèrent comme seigneurs, aux destinées temporelles de Saint-Géréon par leurs sénéchaux, en même temps qu'ils exercèrent leur apostolat spirituel par le ministère des religieux bénédictins. Tout dans le comté nantais ayant été détruit par les Normands, les évêques, dans le triple but de protéger l'Église contre l'intrusion laïque, de ressusciter la foi dans les âmes et de prêcher l'exemple, appelèrent en effet les moines à la direction des paroisses, à une époque où les solitudes armoricaines redevenues tranquilles se repeuplaient de saints religieux. Le prieuré de Saint-Géréon dut alors sa naissance à l'abbaye des bénédictins de Déols. Mais les prieurs cherchèrent rapidement à s'affranchir de la juridiction des évêques et de nombreux conflits les opposèrent. Après de longues négociations, la paix se fit enfin aux conditions suivantes : l'évêque de Nantes gardait la juridiction de la paroisse de Saint-Géréon et le prieur devenait seigneur de son prieuré, sous la suzeraineté directe du roi de France. Honoré de sa potence patibulaire et muni de la juridiction de haut justicier, ce dernier put donc régir désormais en maître, ses vassaux de Saint-Géréon, d'Ancenis, de Ligné et de Mésanger et fut nommé tour à tour par l'abbé de Déols, les Condés, Louis XV, Louis XVI et l'évêque de Nantes. Cinq siècles après les religieux de saint Benoît, les filles de sainte Ursule arrivèrent au milieu du bocage de la Davrais. Neuf filles de la Doctrine chrétienne quittèrent leur monastère de Nantes et s'installèrent dans des lieux de fortune avant de procéder à l'érection d'un couvent, grâce à Françoise de Lorraine et aux nombreux dons des familles Gagneux et de l'Écochère ainsi que de Louis XIV venu visiter la Davrais, en 1661. Le 17 septembre 1792, celles qui avaient été accueillies dans l'allégresse, avaient instruit les enfants et avaient donné gratuitement aux pauvres soins et médicaments, quittèrent la ville sous les yeux d'une population morne et attristée.© Micberth
13:46
   RECHERCHE