NOTRE-DAME DE LA PEINIÈRE (Histoire du pèlerinage de)

Par l'abbé Edouard Renault

Référence : 3218
Date édition : 2013
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0706-9
Nombre de pages : 236
Première édition : 1907
Reliure : br.

Prix: 30.58€

Le village de la Peinière, berceau du pèlerinage, appartenait dès 1534 au seigneur du Val et, à une époque bien antérieure à 1700, il était assez important. Diverses légendes demeurent sur la découverte de la statue. L'une d'elles dit, qu'il y a longtemps, vivaient au village des religieuses, des Ermites, qui passaient leur vie à travailler et à prier en commun. Une seule d'entre elles survécut aux guerres de Religion. Elle logea alors dans une vieille demeure qui s'écroula à sa mort, ensevelissant la statue à laquelle elle confiait ses peines et ses souffrances. La plupart des paroissiens s'accordent sur le fait que la statue fut miraculeusement trouvée près d'une fontaine au bas du « Pré Notre-Dame », dans un champ labouré par un brave paysan qui la rapporta chez lui. Par trois fois, la statue revint à sa place. S'il est historiquement prouvé que le pèlerinage existait dès 1630, il reste difficile de dater avec certitude la construction de l'oratoire où les fidèles venaient vénérer cette représentation de la Vierge. Restauré en 1721, il subit les assauts des « Bleus » sous la Révolution. Déçus que la statue ne soit pas en or comme ils l'escomptaient, ceux-ci la lancèrent contre le mur, lui cassant un doigt, et l'abandonnèrent dans la chapelle. Á l'issue de la tourmente révolutionnaire, le pèlerinage prit un nouvel essor, sous l'impulsion du zèle apostolique de l'abbé Jean Travers, qui obtint de l'évêque de Rennes une autorisation en date du 20 septembre 1831, « de faire à perpétuité » une procession en la fête de la Nativité. Une indulgence de quarante jours était accordée à ceux qui y assistaient avec piété et recueillement. Bientôt le nombre de fidèles fut si considérable que la chapelle ne suffit plus à contenir leurs ex-voto. La construction d'un sanctuaire plus important devint indispensable. En un an, la nouvelle chapelle fut « boisée, peinte, dorée et ornée ». Puis le 21 mai 1877, une nouvelle statue de Notre-Dame de la Peinière, voulue par l'abbé Huchet, nouveau recteur de la paroisse de Saint-Didier, fut inaugurée en présence de deux mille pèlerins et de vingt-quatre prélats. Inlassablement, M. Huchet recueillit les fonds nécessaires à la construction d'un nouveau sanctuaire dont la première pierre fut symboliquement posée le 8 septembre 1895, jour de la fête de la Nativité. Durant près de cinq ans et jusque sur son lit de mort, il consacra sa force, son intelligence et une partie de sa fortune à l'œuvre qu'il avait entreprise.
© Micberth

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