Mercredi 11 décembre 2024
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Par Maxime Des Francs Référence : 3412 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0924-7 Nombre de pages : 194 Première édition : 1902 Reliure : br. Prix: 26.00€ |
Les terres qui constituèrent par la suite le domaine de Gautray appartenaient aux chanoines de Saint-Pierre-le-Puellier dont les droits remontaient à un diplôme de Robert le Pieux, daté de 1012, leur reconnaissant le revenu de divers biens situés aux environs d'Orléans. Les religieux réussirent à mettre en valeur cette immense étendue à peu près inculte en la divisant, en vendant certaines parties, en établissant sur les autres des baux perpétuels à cens et à rente, en faisant exploiter et assainir les bois. Les premières habitations se groupèrent à Gautray, entourées de terres labourables et de clos de vignes, avec çà et là quelques futaies et pâtures. Mais cet essor s'arrêta brusquement et la longue période de guerre des XIVe et XVe siècles causa la décadence rapide de cette partie de la Sologne. Á la fin de la guerre, beaucoup n'eurent plus les ressources suffisantes pour remettre en état leurs maisons ruinées et leurs champs dévastés. Des propriétaires plus riches en profitèrent pour augmenter leurs biens. Les terres de Gautray suivirent le sort commun. Réunies peu à peu par une famille du pays, elles s'accrurent plus tard par suite des alliances de leurs possesseurs avec quelques riches voisins. Lorsque Jehan I de la Grange de Bourgougnade devint propriétaire du domaine par mariage en 1625, il se mit en devoir de le transformer et de l'embellir. Il commença par reconstruire le château qu'il fortifia. Devenu veuf et ressentant une véritable aversion pour Gautray, en 1652 il vendit ses terres à son cousin Charles de Troyes qui augmenta considérablement le domaine. Mais ses successeurs compromirent gravement ce patrimoine qui ne rendit bientôt plus qu'un maigre revenu. Son nouveau propriétaire, Claude de Loynes, érudit, travailleur, possédant de fortes connaissances agricoles et conscient de la nécessité des réformes urgentes qui partout s'imposaient, adopta les théories libérales modernes et se passionna pour la réforme de l'impôt. Sa propriété n'était plus guère qu'une plaine déserte entourant un château qui avait été incendié. Il fit édifier une nouvelle demeure, ne gardant de l'ancienne que les soubassements du rez-de-chaussée et travailla méthodiquement à la transformation de sa terre. Pour cela, il mit toutes ses fermes en métayage, s'occupa de défricher régulièrement les bruyères et fut l'un des premiers à introduire la culture du pin maritime. Ce fut sous sa présidence que, le 1er mars 1789, les habitants de Saint-Cyr nommèrent leurs députés à l'assemblée générale à Orléans et c'est lui qui fit afficher à la porte de l'église le décret relatif à l'abolition des privilèges.© Micberth
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