Mercredi 11 décembre 2024
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Par Auguste Surville Référence : 3203 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0690-1 Nombre de pages : 150 Première édition : 1911 Reliure : br. Prix: 20.60€ |
La contribution à la construction du château de La Ferrière à laquelle étaient contraints les habitants de Saint-Bômer, en 1033, atteste l'existence de la paroisse dès cette date. En 1188, Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, donna à l'abbaye de Lonlay les dîmes de Saint-Bômer. Á différentes époques, les abbés élevèrent des prétentions à la seigneurie de la paroisse mais furent combattus par les seigneurs du nom de Saint-Bômer d'abord, puis par ceux de Jumilly qui revendiquaient pour eux-mêmes ce titre honorifique. Il y avait autrefois un bureau des tailles qui fut pillé et rançonné durant la guerre des Nu-pieds, par les révoltés de Barenton, ainsi qu'un bureau de péage et coutumes qui fut supprimé le 30 novembre 1739, par arrêt du Conseil, à cause, y est-il dit, de la dureté des temps. Le fief de Saint-Bômer était le principal de la paroisse. Son château construit en pourpris, c'est-à-dire enfermé dans une enceinte close, était situé au milieu du bourg. Plein fief de haubert, la seigneurie fut divisée au XIVe siècle, en deux parties, l'une gardant le nom primitif, l'autre prenant celui d'Aveline-le-Maignan. En 1307, Yvon de Saint-Bômer et Amelotte de la Potterie, son épouse, rebâtirent la chapelle Saint-Pierre et jetèrent les fondements de la grande église, édifiée et consacrée à la mémoire de saint Bômer, après sa canonisation et la translation de son corps en la ville de Senlis. Á la fin du XVIe siècle, la famille de Saint-Bômer tomba en discrédit par la faute d'un des siens : Gabriel. En lutte ouverte depuis plusieurs années contre le comte d'Harcourt son suzerain, il conçut le projet insensé de délivrer un prisonnier criminel enfermé dans la geôle de La Carneille. Alors que ses relations avec les officiers du pays lui avaient permis d'échapper à la justice, il aggrava son cas en souffletant le duc d'Elbeuf. Condamné au bannissement perpétuel, il vit ses biens partagés entre la seigneurie de La Carneille et le roi. Lorsque le sieur de Jumilly obtint, au milieu du XVIIe siècle, des lettres patentes remembrant en sa faveur le fief de Saint-Bômer dans son état primitif, sa seigneurie devint la plus importante de la paroisse. Son château était flanqué de quatre tours de quarante pieds de haut, au centre desquelles une riche façade était ornée d'élégants bas-reliefs des plus beaux temps de la Renaissance. En 1854, il n'était plus qu'une ruine effrayante et était devenu le Château du diable, au cœur d'une multitude de légendes. L'une d'elles raconte la disparition du seigneur du lieu qui, lors d'une des fêtes qu'il donnait traditionnellement, prononça un juron fatidique : « Que le diable m'emporte ! » Il fut pris au mot...© Micberth
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