Vendredi 13 décembre 2024
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Par le baron André de Maricourt Référence : 3446 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0959-9 Nombre de pages : 168 Première édition : 1920 Reliure : br. Prix: 22.00€ |
Dès le 28 août 1914, les routes de l'Oise offraient le spectacle d'un cortège de réfugiés terrorisés par le récit des atrocités allemandes commises en Belgique. « Il y avait dans ces caravanes quelque chose de hâve, de terreux, il y avait au fond des yeux une angoisse spéciale qu'aucun peintre ne saura jamais rendre, qu'aucun écrivain ne saura jamais décrire avec un assez terrible relief ». La grosse masse des ennemis arriva par la vallée de l'Oise. Une lutte s'engagea à Guiscard et à l'entour, entre Allemands et Anglais, le 29 août. Malgré une courageuse résistance, les Allemands passèrent l'Oise et se divisèrent en trois groupes qui se dirigèrent respectivement vers Creil et Chantilly, vers Senlis, et vers le Valois, Nanteuil et Crépy. L'auteur, comme tous les Senlisiens privés de nouvelles, ne comprenait ni le mouvement tournant des armées ni la canonnade incessante qui, le 4 septembre, marqua la bataille de l'Ourcq. En voyant partout ces hommes couleur de poussière dont la marche incessante semblait ne devoir jamais prendre fin, il ressentait la singulière impression de quelque mystérieux sortilège et se demandait « par quel prodige, ils semblaient incarner le Nombre et la Force ». Pour lui, ceux qui n'ont pas vu l'armée allemande dans les premiers développements de ses forces ne concevront jamais assez la reconnaissance et l'admiration dues aux hommes qui ont su terrasser l'ennemi. Á l'aube de la bataille de la Marne, au village de Monthyon, une compagnie française rencontra des patrouilles allemandes et son commandant fut tué : Charles Péguy achevait son œuvre dans le sacrifice. Le 9 septembre, les zouaves de Saint-Denis libérèrent Chantilly de ses troupes d'occupation. Illustre dans le passé pour ses fêtes qu'honoraient de leur présence les plus grands rois de la terre, la cité devint célèbre dans le présent puisque l'installation du grand quartier général de Joffre en fit longtemps « le cerveau de la guerre ». En 1920, la presse salua la force du témoignage du baron de Maricourt : « L'auteur nous fait visiter les sites les plus douloureusement célèbres, ceux dont nous lisions si anxieusement les noms sur la carte pendant ces terribles années, Crépy-en-Valois, Choisy-au-Bac, Carlepont, Tracy-le-Val, Ribécourt, Lassigny... Écrites sobrement d'une touche délicate avec de vrais dons d'observation et de style, ces descriptions évoquent une suite inoubliable de dévastations sans nom, les horreurs de Senlis, les ruines de Noyon, etc. On lira avec émotion ce précieux livre qui donne la plus fidèle vision de la guerre atroce telle que l'ont comprise et réalisée les Allemands. »© Micberth
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