Dimanche 19 janvier 2025
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Par Victor Gastebois Référence : 2856 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0322-1 Nombre de pages : 324 Première édition : 1934 et 1937 Reliure : br. Prix: 40.57€ |
En reconstituant l'histoire de l'abbaye de Savigny et de ses derniers moines, Victor Gastebois révèle, sans complaisance, tous les aspects des lieux et des hommes, souvent plus occupés à la gestion de leurs biens et de leurs droits, qu'à la prière. Pour cela, il s'appuie sur de nombreux témoignages, se plaçant ainsi davantage en observateur qu'en juge. Parce que l'abbaye n'est plus que ruines, il a choisi de reproduire le procès-verbal d'une visite faite en 1751 par deux experts demeurant à Savigny, chargés par l'abbé et les moines de procéder à la description de l'église et des lieux réguliers de l'abbaye et à l'estimation des réparations à faire. Il présente l'abbé et les moines comme les usufruitiers et les bénéficiaires de l'abbaye de Savigny et de tous ses revenus, divisés, à partir de 1730, en trois lots : la mense abbatiale pour l'abbé, la mense conventuelle pour les religieux et la part dédiée aux frais d'entretien. Tous ces biens entraînaient de multiples conflits et les procès étaient permanents. Ils sont révélateurs des mœurs et des coutumes, de l'histoire locale sous l'Ancien Régime mais aussi, à travers le genre et le ton des réclamations, des relations réellement entretenues entre l'abbaye et les fermiers. Victor Gastebois raconte la vie des quinze derniers moines, « mais que le lecteur ne s'attende pas à trouver un nouveau chapitre de la Vie des Saints, écrit-il ; les derniers moines de Savigny sont loin de la vertu et des mœurs de leurs fondateurs ». En leur apportant la richesse, les donateurs avaient en vue la prière pour les morts et les vivants, l'aumône envers les pauvres et l'évangélisation des populations. Ces pieuses intentions n'étaient plus honorées. Le luxe de l'abbaye la transforma en un véritable palais qui abritait « des festins suivis de bals où dansaient des femmes entretenues par les héritiers de l'austère Vitalis ! » Un cabaret fut même installé dans les locaux laissés vacants par l'absence continuelle de l'abbé. Cette décadence et ces abus devinrent insupportables pour les manants pour lesquels les religieux n'avaient aucune compassion et la Révolution sonna bientôt le glas de l'abbaye.© Micberth
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