Mercredi 11 décembre 2024
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Par anonyme Référence : 3352 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0858-5 Nombre de pages : 118 Première édition : 1909 Reliure : br. Prix: 16.00€ |
Au sortir de la gare, un touriste arrivant par le chemin de fer en 1909, a une vision de Saulieu et de ses abords non dénuée d'agrément. Á gauche, la flèche de Saint-Saturnin pointe par dessus le pêle-mêle des toits. Á droite de l'avenue montante, de belles vaches morvandelles paissent çà et là dans la verdure intense des prés que borde une ligne de maisons bourgeoises. En face, la grande tour de Saint-Andoche profile sa silhouette noircie par les siècles. Du haut de l'avenue, le voyageur découvre les vestiges des anciens remparts baignant leur pied dans l'eau qui remplit ce qui reste des anciens fossés. La seule des seize tours de l'enceinte fortifiée qui soit restée intacte, la tour de l'Auxois, avec le grand sapin qui la surmonte, apparaît comme un vase gigantesque portant une plante verte proportionnée à sa taille. La ville a gardé un cachet archéologique qu'elle dévoile dans maints vestiges. Deux églises ont survécu au vandalisme révolutionnaire. L'église Saint-Saturnin conserve les entrailles du dernier des Sully, mort à Saulieu en 1807. Son clocher présente une toiture squamée de bois très particulière. Dans l'ancienne collégiale Saint-Andoche consacrée en 1119 par le pape Calixte II, un monument attire l'attention : le sarcophage dit Tombeau de saint Andoche repose à même les dalles, au fond du chœur. Vendu et dépecé à Dijon en 1802, le sarcophage primitif a été fidèlement reconstitué en 1848. Durant des siècles, il a contenu les reliques des trois martyrs de Saulieu. Peu d'habitants se sont illustrés dans les lettres, les sciences ou les arts. La vie commerciale et l'industrie des tanneries ont été plus largement mises à l'honneur. Grâce à la viande fournie par les grands bœufs blancs nourris au grand air, ainsi qu'aux poissons des étangs et des rivières, l'art culinaire a été élevé à la hauteur d'une institution depuis longtemps à Saulieu qui passait pour le pays des Brillat-Savarin et des Vatel. Madame de Sévigné dit en badinant s'y être grisée pour la première fois de sa vie. Sur la route reliant Saulieu à Autun se trouve le village de Bas-le-Régulier. L'ancienne et élégante église du prieuré des chanoines réguliers dont elle tient son nom est classée monument historique. Ses stalles sculptées datent du XIIIe siècle et son clocher octogonal, terminé en dôme à deux angles de baies, est particulièrement curieux. L'église de Manlay est elle aussi très pittoresque : restes d'un ancien château fort, elle est constituée de trois grosses tours réunies par des murailles de l'ancien manoir.© Micberth
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