Jeudi 25 avril 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Adrien Régent Référence : 3055 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0533-1 Nombre de pages : 458 Première édition : 1902 Reliure : br. Prix: 60.85€ |
« Couverte de blés et de villages, de vignes, de bois et de châteaux, entre les deux mers qui baignent de leurs flots bleus ses rivages dentelés », la presqu'île de Rhuys conserve avec ses étranges monuments de granit le souvenir des Celtes. Á la place des villages vénètes s'établirent les villas romaines, et parce que le polythéisme échoua face au druidisme, saint Patern, saint Clair et leurs disciples eurent à lutter contre le culte du soleil. Rejoint par des disciples toujours plus nombreux sur l'île de Houat où il pensait finir ses jours seul avec Dieu et la nature sauvage, Gildas déjà considéré comme un saint, se décida à passer sur le continent et à y construire un monastère sur le camp que possédait à Rhuys, Guérech qui lui fit don également d'immenses terrains sous forêts. L'abbaye devint vite florissante, puis dévastée par les Normands, elle put se relever de ses ruines par la volonté du duc Geoffroy Ier et le courage de saint Félix qui rétablit l'ancienne école et le pèlerinage au tombeau du saint fondateur. Sa protection fut longtemps sollicitée et selon une vieille tradition, les cloches de l'église Saint-Gildas dont la construction fut achevée en 1699, sonnaient autrefois d'elles-mêmes lorsqu'un navire était en détresse. Les ducs de Bretagne furent très attirés par la beauté de la presqu'île. L'un d'eux y fit édifier le manoir féodal de Suscinio, qui autant par l'importance de ses constructions (d'après la tradition populaire, son édification aurait duré 101 ans) que par l'étendue de ses quatre parcs, fut un des premiers châteaux de Bretagne. Mais le temps a multiplié les ruines sur terre comme en mer. Des nombreux parcs à huîtres et des pêcheries de Rhuys, si florissantes jusqu'au XVIIIe siècle, il ne reste que quelques vestiges. Les pêcheries avaient alors des vannes qu'ouvrait la marée, pour faire entrer le poisson et on chargeait la Providence de faire prospérer les précieux coquillages que l'on avait simplement déposés. Les ruines du château de Kerlein, à l'aspect fantastique, ne laissent guère deviner qu'autrefois retentissaient en ces lieux le bruit du pas des cavaliers, celui des fêtes et des hommes d'armes. Grands seigneurs, les propriétaires virent souvent les ducs de Bretagne franchir la grande porte du manoir avec une brillante escorte. L'un d'eux fut même pendu pour avoir réclamé à maintes reprises de fortes sommes à la duchesse pour relever les prétendues ruines de sa propriété.© Micberth
12:14
   RECHERCHE