Dimanche 15 septembre 2024
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Par Ferdinand Cassassoles Référence : 3396 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0906-3 Nombre de pages : 316 Première édition : 1862 Prix: 42.00€ |
Vers le IXe siècle, un personnage du nom d'Aricatus qui gouvernait l'Aquitaine voulut rattacher à la couronne une partie de ces terres, pour en faire hommage à son souverain. Parmi les bourgs cédés à Louis le Débonnaire figurait Saramon. Le monarque, occupé en ces temps à fonder des établissements religieux avec le grand réformateur Benoît d'Aniane, offrit le territoire aux religieux de Sorèze qui envoyèrent un missionnaire, le frère Médulphe, en prendre possession. Le moine construisit un simple ermitage et tout en enseignant les préceptes des livres saints, il s'attacha à défricher les terres pour attirer les populations. Saccagée par les Sarrazins et les Normands, l'abbaye de Sorèze eut besoin d'argent pour relever ses ruines. Aussi aliéna-t-elle temporairement et à titre de réméré le domaine entre les mains d'un comte d'Astarac, Garcie-Sanche, pour la somme de mille sols. Son fils, le comte Odon, érigea le prieuré en un monastère qui devint rapidement une abbaye indépendante. Le modeste ermitage fut transformé en un vaste bâtiment quadrangulaire entouré d'un cloître soutenu par des colonnettes en marbre blanc. La ville de Saramon eut ses premiers fondements dans un lieu joignant, d'un côté, la rivière de la Gimonne et de l'autre, la forêt de Larrouilh, tout près du monastère. Elle était protégée de tous côtés par des murs élevés dont les approches étaient défendues par de larges fossés remplis d'eau. On ne pouvait y entrer que par deux portes principales qui disposaient d'un système de pont-levis. L'abbaye de Saramon se trouva dans les meilleures conditions pour parvenir au rang de commende, la situation considérable faite par la maison d'Astarac à l'abbé lui ayant permis de prendre la place du seigneur temporel primitif. Son éminence Aymeric de Vic était seigneur de Moran, conseiller d'état, aumônier du roi et son ambassadeur en Suisse, lorsqu'en 1572, il devint abbé de Saramon. Il usa de son influence personnelle pour transformer l'établissement en bénéfice et ériger celui-ci en commende. Les abbés commendataires de Saramon furent généralement issus des meilleures familles de Gascogne et quelquefois de France. Indépendants par leur fortune patrimoniale, ils devinrent opulents par le cumul des bénéfices dus aux munificences royales et aux largesses des papes, et par l'appoint des fiefs qui provenaient de leur puissance seigneuriale. Abandonnant leur pouvoir spirituel au doyen ou prieur de leur choix, ils déléguaient leur autorité officielle au baïle ou juge de la temporalité.© Micberth
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