Mardi 15 octobre 2024
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Par M. Couriol Référence : 2709 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0161-6 Nombre de pages : 236 Première édition : 1860 Reliure : br. Prix: 29.41€ |
En puisant à différentes sources pour proposer, pour la première fois, un ouvrage entièrement dédié au Sap, Couriol a su rassembler une multitude d'informations. Sa parfaite connaissance des lieux en tant que géomètre lui permet de traiter de la topographie avec détails et exactitude. Sa qualité d'expert près des cours et tribunaux lui confère une autorité indéniable en matière de compréhension de l'historique de la localité. En choisissant de présenter sa monographie suivant l'ordre chronologique, plus méthodique, il a procédé à un découpage de l'histoire de la commune, en épisodes qui se succèdent d'une façon très variée. Le lecteur retrouve ainsi le parcours des différents acteurs de l'histoire du Sap, au fil du temps ; parfois il se trouve confronté au voisinage des grands événements de l'histoire avec l'évocation d'un fait de moindre importance, voire anecdotique, mais qui a l'avantage de faire revivre le quotidien. Ainsi qu'il le précise au début de son livre, Couriol ne se contente pas de nous exposer le fruit de ses recherches ; il commente, juge souvent les faits qu'il expose. Son enthousiasme le conduit aussi à de nombreuses digressions, parfois teintées d'humour, qui ajoutent au charme de la lecture. En nous racontant l'anecdote du curé du Sap qui contribua, en 1764 à l'armement d'un navire affrété pour la traite des Guinéens, et en jugeant que ce qui pourrait sembler blâmable à première vue constitue, en fait, un acte d'évangélisation, l'auteur nous dévoile ses sentiments sur la nécessité de savoir garder du recul face à notre appréhension de l'histoire et l'importance de l'esprit de tolérance. « Gardons-nous donc de condamner ces faits, comme tant d'autres, accomplis jadis sous l'empire des temps et des mœurs, au point de vue de notre époque, en examinant que tel fait innocent en un temps et en certains lieux se trouve coupable en autres temps et en autres lieux ». Il nous rappelle aussi la terreur de nos ancêtres, redoutant la fin du monde en l'an 1000, qui atteignit son paroxysme le jour du vendredi saint et « dont on ne peut se faire une idée qu'en admettant toute la population plongée dans l'aliénation mentale ».© Micberth
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