Dimanche 13 octobre 2024
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Par Paul Villatte Référence : 3094 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0575-1 Nombre de pages : 250 Première édition : 2011 Reliure : br. Prix: 34.48€ |
Ce volume, jusqu'à ce jour inédit, fut certainement rédigé par le Dr Villatte entre 1942 et 1947. Claude Lacombe a transcrit le manuscrit qui devait être un premier brouillon et l'a complété ou corrigé, lorsque cela s'imposait. L'histoire de Salignac se poursuit à partir du Directoire. La population de Salignac salua, dans un grand élan d'enthousiasme, la victoire de Marengo, en 1800 ; mais ces acclamations étaient plus officielles que sincères. En effet, depuis le service militaire obligatoire décrété en août 1793, les désertions se multipliaient. Les réfractaires avaient souvent partie liée avec des hommes de sac et de corde, des repris de justice. Vers 1803, sous le Consulat triomphant, le département recouvrit enfin la sécurité des personnes autant que des biens ; l'anarchie du maquis fut réprimée, puis vaincue et un renouveau de paix sociale apparut. Soucieux de ménager les catholiques, Napoléon chercha à rétablir les paroisses, mais le refus de l'évêque Lacombe de reconnaître l'abbé Crueghe, prêtre intrus, provoqua de graves dissensions qui se traduisirent par le pillage et la profanation de l'église du village. L'avènement de Napoléon Ier fut accueilli avec joie, d'autant que l'Empereur invita M. Lacalprenède, président du canton de Salignac à son sacre et couronnement. Dès février 1804, à tous les échelons de la société, on se plaignit des impôts et des levées militaires et c'est avec lassitude et résignation que les Salignacois apprirent l'arrivée des alliés dans la capitale. Fort heureusement, la période de vingt années qui sépara la Révolution de 1830 de l'établissement du second Empire, en 1852, fut extrêmement favorable à la prospérité du canton. Outre la paix et la stabilité politique, elle donna une impulsion nouvelle à l'agriculture par la création de son ministère, et les lois sur l'instruction publique et sur les chemins vicinaux sortirent le territoire « de l'ornière où il croupissait depuis les siècles de la monarchie absolue ou peut-être depuis la fin du Moyen Âge ». Jusqu'à la fin du XIXe siècle, sous l'impulsion du Dr Castanet, la ville se modernisa à un rythme lent et progressif. Un nouveau clocher fut édifié, une école des filles créée, mais surtout la ligne de chemin de fer tant désirée fut inaugurée en 1898. Lorsque, le 1er août 1914, le chef de brigade de gendarmerie Brunet cloua l'affiche portant décret de mobilisation générale, chacun se prépara pour défendre ces trois biens suprêmes : la patrie, la paix et la liberté.© Micberth
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