Mardi 15 octobre 2024
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Par abbé Victor Mathieu Référence : 2917 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0384-9 Nombre de pages : 158 Première édition : 1923 Reliure : br. Prix: 20.28€ |
Les moines de Sainte-Foy ont largement coopéré à l'édification de leur prieuré et de leur église. Architectes experts et artisans d'une habileté consommée, ils surent polir, sculpter, superposer des blocs de granit et de pierre blanche, amenés de très loin, pour en faire ce joyau d'art dédié à sainte Foy sur la route des pèlerins vers Sainte-Foy de Conques, lieu de son tombeau. Malgré les larges et profonds fossés qui l'entouraient et son clocher muni d'un hourd et qui était à l'origine occupé par quelques hommes d'armes, l'église de Sainte-Foy ne fut pas épargnée par les attaques des Anglais, des protestants ou des Lombards. Que sa destruction ait eu lieu à l'époque de l'invasion lombarde ou à une autre, le culte ne put reprendre dans ce qui restait de ce sanctuaire mutilé, qu'au prix d'une réparation précaire qui bouleversa totalement sa disposition en donnant à l'église une physionomie tronquée. Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour qu'une restauration digne de ce nom fût entreprise. L'abbé V. Mathieu ne se limite pas à rappeler les origines de la paroisse de Sainte-Foy, décrire les beautés et les diverses vicissitudes de son église, il fait aussi revivre le culte et la vie paroissiale dont les murs furent témoins, « vibrant aux accents de la parole divine, des chants liturgiques et des prières publiques ». Antérieure à celle de Sainte-Foy, l'église de Saint-Sulpice conserve une piscine adhérente au vieil autel. Extrêmement rare et sans doute unique dans le Forez, cette disposition permettait au célébrant, à une époque reculée, de verser lui-même depuis l'autel les ablutions qui avaient servi à la purification du calice et des doigts, au lieu de les consommer. Quelques siècles plus tard, voyant son église totalement délabrée, Pierre-Damien Michel qui fut curé de la paroisse de Saint-Sulpice pendant plus d'un quart de siècle, dans l'indifférence générale de ses ouailles qui ne prirent en compte ni son extrême dévouement ni sa maladie, entreprit de la restaurer, comptant davantage sur la Providence que sur les dons des fidèles. Le curé Hyvernat, quant à lui, mené sur l'échafaud en 1794 par erreur, fut sauvé in extremis.© Micberth
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