Jeudi 16 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Jean-Marie-Louis Igounet Référence : 2882 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0349-8 Nombre de pages : 352 Première édition : 1872 Reliure : br. Prix: 44.62€ |
Les nombreux documents que Jean-Marie-Louis Igounet a compulsés et reproduits dans son livre, lui permettent de reconstituer l'histoire de Sainte-Foy-de-Peyrolières à travers les bouleversements subis par ses administrations et les décisions d'ordre national ou local qui régissaient la vie quotidienne de ses habitants. Grâce aux arrêts du Parlement, il a pu déterminer ce que gagnaient chaque jour les travailleurs du sol ; par l'arrêté des consuls, le prix du vin dans les cabarets ; par les baux à ferme de la boucherie, le prix de la viande ; par les ordonnances de l'intendant, le prix de certains vêtements. Les charges qui pesaient sur la population étaient chaque jour plus importantes. Le service des milices, le logements des gens de guerre, les impôts fixés en bloc par l'intendant de la province et répartis par les consuls pour tous ceux qui n'avaient pas de terres ou d'offices privilégiés, les attaques incessantes contre les droits et les privilèges de la communauté qui entraînaient des procès ruineux, les rachats d'office ; « tout contribuait à plonger dans la plus profonde misère une population sans industrie et cultivant un sol ingrat et léger ». La levée des hommes destinés à servir la milice était toujours plus difficile, chacun cherchant à se soustraire au tirage au sort, au point que des mesures coercitives furent prises contre les déserteurs, leurs parents et les maires et consuls qui tentaient de les protéger. Si la décision de Louis XIV, en 1710, d'imposer la levée du dixième de tous les revenus, semble avoir peut-être « sauvé le pays » en contraignant tous les privilégiés de l'impôt qui assistaient jusqu'alors « à l'agonie de la France sans lui fournir une obole », la Révolution, quant à elle, commençait par écraser le peuple des campagnes. Celui-ci se méfiait de son voisin, la délation s'étant élevée au rang de vertu patriotique ; la loi terrible du maximum avait anéanti le commerce ; les capitaux avaient fui ; le papier monnaie commençait à être considéré comme un chiffon inutile. Et au nom de la liberté, les paysans, mornes et stupéfaits, ne pouvaient plus quitter leurs villages sans être munis d'un certificat de civisme.© Micberth
19:07
   RECHERCHE