Mercredi 13 novembre 2024
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Par J.-B. Domaine Référence : 2934 Date édition : 2006 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0404-4 Nombre de pages : 216 Première édition : 1902 Reliure : br. Prix: 26.37€ |
Les origines du premier oratoire de Notre-Dame d'Ay remontent aux siècles les plus reculés de l'ère chrétienne et se perdent dans la nuit des temps. Il semble certain que la chapelle existait au commencement du VIIIe siècle, des documents l'attestent. Une pieuse légende et la tradition populaire paraissent à l'origine de l'antique pèlerinage, sans que nul ne soit réellement capable de déterminer la date de l'intervention miraculeuse de Notre-Dame Auxiliatrice en faveur de la bergère. Les visiteurs venaient déjà nombreux du temps où Frédéric Ier, dit Barberousse, prit la chapelle sous son patronage et leur effectif s'accrut considérablement quand la Vierge noire apportée des contrées de l'Orient, vint embellir l'enceinte du sanctuaire. « Cette illustre madone des croisades » répondit si bien aux attentes des pèlerins qu'elle mérita bientôt le surnom de Vierge miraculeuse. La nature même semblait être partie prenante : la difficulté pour accéder au sanctuaire ne permettait pas de confondre ce pèlerinage de dévouement et de pénitence avec un voyage d'agrément, seuls « ceux qui savent se peiner ou s'imposer quelques sacrifices pour plaire à Marie » pouvant espérer que leurs vœux soient exaucés ; certaines imaginations ardentes ou mystiques crurent aussi deviner dans le tracé de la rivière et les contours mystérieux des collines qui l'enserrent, « l'initiale du beau nom de Marie ». Le sanctuaire ne fut pas seulement visité par les habitants des paroisses voisines qui y venaient solennellement en procession. Il attirait les fidèles des départements limitrophes, apportant une animation subite qui bouleversait pendant quelques heures la vie de la commune. Il accueillit des pèlerins illustres comme saint Jean-François Régis ou le cardinal François de Tournon, ami intime et premier ministre de François Ier. Mais c'est envers les petits et les faibles que Notre-Dame d'Ay multiplia ses bienfaits, suscitant une tradition particulière qui tendait à honorer cette protectrice de l'enfance. Dès que leur état de santé leur permettait d'entreprendre un tel voyage, les mères venaient, pleines de confiance, présenter leur nouveau-né à la Vierge. Les futurs époux, quant à eux, communiaient à ses pieds en lui demandant en grâce qu'aucun de leurs enfants ne mourût sans baptême.© Micberth
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