NOTRE-DAME-DU-CHÊNE, SAINT-MARTIN-DE-CONNÉE, ORTHE

Par L. Pottier

Référence : 2899
Date édition : 2001
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0366-5
Nombre de pages : 358
Première édition : 1902
Reliure : br.

Prix: 44.62€

Plus que la simple histoire du pèlerinage de Notre-Dame-du-Chêne, c'est la progression des groupes ruraux des vallées des Coëvrons, depuis les premiers jours de la fondation des paroisses, jusqu'à la Révolution, que reconstitue L. Pottier. Si l'importance des nobles familles qui ont possédé Orthe et Puyz, depuis le XIV^e siècle est indéniable, la véritable nature des relations des seigneurs avec les bourgeois et les campagnards, souvent défigurée par les traditions ou les histoires fausses, marque l'évolution du pays dont « la vraie source du progrès moral et matériel est moins au château qu'à l'Église ». En notant dans les registres paroissiaux tous les événements locaux ou régionaux, les curés et les vicaires se sont faits les historiens de leur province et de leur temps. En empruntant les chemins de pèlerinage, les fidèles assuraient un rôle essentiel dans la société, puisqu'ils se transformaient en reporters qui diffusaient les informations sur les revers et les succès des armées françaises, en particulier, dans les contrées les plus reculées. La chapelle inaugurée en 1899 se situe à l'emplacement exact de celle qui donna son nom au village et dont l'histoire mêle si étroitement la réalité et la légende qu'il est parfois difficile de les discerner toutes deux. Les personnages qui pourraient être à l'origine de sa fondation ont souvent eu une existence hors du commun et l'origine du pèlerinage est bien antérieure à la construction du sanctuaire. La dévotion touchait les fidèles à cinq ou six lieues à la ronde et l'affluence des pèlerins fit surgir un village, les fermiers, devenus marchands, hébergeant les pèlerins. Le terrible orage de grêle qui dévasta les toitures et broya les récoltes en 1774, s'arrêta à la porte de la chapelle et suscita la compassion de Louis XVI qui exempta d'impôts les habitants à la mesure de leurs pertes. Plus nombreuses furent alors les paroisses qui vinrent chaque année demander à Notre-Dame-du-Chêne de bonnes récoltes et un temps favorable pour les recueillir. Puis vinrent le temps de la Révolution, la persécution de Jacques Burin, curé élu président du canton qui tomba sous les tirs d'une embuscade, et un climat de délation et de guerre civile qui rendait féroces des gens jusqu'alors inoffensifs.
© Micberth

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