Mercredi 16 octobre 2024
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Par H. Ravan Référence : 2801 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0261-3 Nombre de pages : 116 Première édition : 1864 Reliure : br. Prix: 15.21€ |
Entre sa fondation en 459 et les dernières années de sa glorieuse existence, l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent offre un grand intérêt. L'antiquité de son origine, les richesses immenses qu'elle posséda, les privilèges dont tant de rois la dotèrent sont tout aussi passionnants que les sièges qu'elle dut soutenir, les dévastations et les incendies qui la mirent en péril tant de fois sans l'anéantir. H. Ravan reconstitue pas à pas l'évolution du monastère. Il rappelle qu'à l'origine, il ne possédait aucun revenu. Les moines furent nécessairement économes, sobres et laborieux pour pourvoir à leur subsistance et à leur entretien. S'ils avaient défriché les terres incultes qui entouraient la forêt où ils s'étaient établis, ce qu'ils en obtenaient suffisait à peine. Ce n'est que lorsque des étrangers arrivèrent de toute la France pour s'installer dans ce lieu et que les moines leur cédèrent des terres moyennant une redevance (en nature ou en monnaie) que commença l'expansion de l'abbaye. Elle bénéficia surtout d'une quantité impressionnante de protections, de privilèges et de dons. De monarques d'abord, comme Clovis, Pépin le Bref, Charlemagne ou Philippe Auguste qui, par piété ou par politique, s'attachaient à inspirer le sentiment religieux à leur peuple ; de papes aussi qui protégèrent l'abbaye, et notamment du XIe au XVe siècle ; des plus grands seigneurs et de certains fidèles, enfin, qui apportèrent leurs offrandes. Les abbés s'employèrent alors à gérer et faire fructifier leurs biens. Leur opulence se transforma en puissance, les plus grands seigneurs du Poitou devenus leurs vassaux, rendant foi et hommage aux abbés. Ceux-ci finirent par avoir la haute main sur la direction des affaires spirituelles et temporelles de la région. Leur pouvoir s'exerçait dans tous les domaines. C'est ainsi, par exemple, qu'en 1154, Pierre Ier Raymond, 37e abbé, interdit au maître d'école Ripau de continuer ses leçons car l'exercice de sa profession était laissé au bon vouloir de l'abbé. Mais si elle fut favorisée pendant des siècles par le Moyen Âge, la puissance des religieux fut éprouvée par les attaques protestantes qui engendrèrent des modifications dans l'administration des biens et la nomination des abbés, avant d'être totalement anéantie sous la Révolution.© Micberth
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