Lundi 11 novembre 2024
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Par Claude-Philippe Testenoire-Lafayette Référence : 2977 Date édition : 2010 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0448-8 Nombre de pages : 522 Première édition : 1902 Reliure : br. Prix: 79.11€ |
Dans les années qui suivirent le règne de saint Louis, alors que la ville était encore naissante, les paroissiens jouissaient déjà du droit d'élire leurs syndics et de discuter leurs intérêts, ainsi que les divers usages, prémices de leurs futures franchises municipales. Au milieu du XVe siècle, les habitants, sur l'autorisation de Charles VII, firent entourer leur petite ville d'un mur et d'un fossé de fortification. Dès le siècle suivant, la fabrication des armes étant déjà florissante, des habitations modestes durent être construites en dehors de ces murailles. Durant les guerres de Religion, l'amiral de Coligny séjourna dans la cité pendant cinq à six semaines avec ses troupes, sans qu'il n'ait à faire face à quelque résistance de la part de Pierre de Saint-Priest, son seigneur, alors très vieux et très malade. Avant de quitter la ville, il y établit un prêche et un cimetière, mais face à diverses collisions avec de jeunes catholiques, les protestants renoncèrent très vite à leur usage. En 1629, la peste sévit avec violence à Saint-Étienne, faisant 8 000 à 12 000 victimes. Pour obvier aux dangers de l'agglomération et de la contagion, quatre à cinq cents cabanes furent construites sur des points culminants, en dehors de la ville, dans lesquelles les pestiférés étaient soignés. Les principaux bourgeois, impuissants devant l'ampleur du fléau, décidèrent de tourner leur espérance du côté du secours du ciel, pour enrayer celle qu'on appelait alors la grande maladie. Ils se réunirent solennellement le 21 novembre 1629 et promirent de célébrer tous les ans, à perpétuité, le 21 novembre, fête de la présentation de la sainte Vierge ; vœu qui fut tenu sans faillir jusqu'à la Révolution. En 1632, c'est pour calmer la colère du peuple, révolté par le prix du sel, que le curé fit une nouvelle fois appel à la religion : la simple vision du Saint-Sacrement, suffit à faire retourner paisiblement chez elle une si pieuse population. Mais aux heures de la Révolution, des mesures plus sécuritaires furent adoptées : alors qu'une fermentation paraissait se manifester dans le peuple, la municipalité jugea plus prudent de faire évacuer sur Lyon les armes existant à la manufacture et de ne conserver que celles nécessaires à l'armement de la milice nationale.© Micberth
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