Dimanche 19 janvier 2025
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Par l'abbé E. Quinette Référence : 3050 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0529-4 Nombre de pages : 130 Première édition : 1889 Reliure : br. Prix: 17.24€ |
Après le traité de Saint-Clair-sur-Epte, conclu en 911 entre le roi de France Charles le Simple et le chef normand Rollon, ce dernier distribua les terres de la toute nouvelle Normandie à ses guerriers. Richard de la Haye devint propriétaire du fief constitué des deux tiers de la paroisse de Saint-Denis-le-Vêtu et reçut, après sa conversion, le droit de patronage dans l'église. En 1154, il fonda l'abbaye des prémontrés de Saint-Nicolas-de-Blanchelande. Quelques années plus tard, grâce aux donations de son héritière et de Jean de Brucourt, seigneur du second fief de Saint-Denis-le-Vêtu, la paroisse passa sous le patronage unique du monastère. Le curé ne bénéficia plus dorénavant que des menues et vertes dîmes de sarrasin, de légumes et des dîmes novales qui concernaient les terres défrichées depuis les donations primitives et qui furent à l'origine de nombreux différends. En 1417, le pays tomba entre les mains des Anglais qui s'emparèrent du manoir de Brucourt bâti au XIe siècle, fortifié par des douves et quelques remparts mais qui ne résista pas aux bouleversements de la Révolution. Le calme revenu et les Anglais chassés, Nicolas d'Oessey, curé de la paroisse, fit édifier une tour ogivale par un dénommé Goesle, qui, dit-on, furieux de ne pas recevoir le cidre qui lui avait été promis ainsi qu'à ses hommes, plaça, pour se venger, les plus belles pierres de l'édifice à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur. Lors des guerres de Religion, le sieur Yoland de Hérouville, habitant le manoir de Bosville à Saint-Denis-le-Vêtu, se fit tristement connaître sous le nom de colonel Saint-Denis, entraînant à sa suite quelques membres de la paroisse. Devenu la terreur de la contrée, « ce monstre d'iniquité » périt, en même temps que son malheureux cheval Séjan, de plusieurs coups d'arquebuse, à Savigny, tandis que la commune, dont les seigneurs protestants guerroyaient loin d'elle, jouissait d'une relative tranquillité. La paroisse de Saint-Denis-le-Vêtu connut ensuite les souffrances d'une épidémie de peste effroyable qui visita les manoirs autant que les chaumières et fit tant de victimes que saint Sébastien, invoqué comme dans tant d'autres villages, en devint le second patron. Le 19 octobre 1788 eut lieu la dernière assemblée générale des paroissiens avant la Révolution. On y décida, dans un dernier acte de confiance envers le clergé, des dépenses à consacrer à la nef, au petit portail de l'église, aux murs du cimetière et à l'achat d'ornements.© Micberth
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