Mercredi 11 décembre 2024
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Par Henri Bressac Référence : 2668 Date édition : 2007 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0114-2 Nombre de pages : 308 Première édition : 1929 Reliure : br. Prix: 38.54€ |
En à peine plus d'un siècle, de 1738 à 1789, Saint-Céré connaît deux bouleversements majeurs : tout d'abord, la réunion de la cité à la Couronne de France en 1738, et la Révolution française en 1789. En perdant son statut de vicomté autonome, Saint-Céré perdait ses libertés et franchises qui, depuis des siècles, avaient généré sa richesse et sa puissance régionale. Emportée par le tourbillon aveugle de la Révolution, la ville allait connaître les premières affres d'une centralisation des pouvoirs, sous l'emprise de personnes plus préoccupées par leur propre devenir que par le bien-être de leurs administrés. Ainsi, le représentant Bo agit comme un véritable tyran, déportant les prêtres dans des conditions épouvantables, proscrivant repos du dimanche, changeant le nom même de la ville, dont la première partie « rappelait le fanatisme », pour la nommer Sen-Céré, ou Franc-Céré. La commune, si dynamique et libre autrefois, se retrouve alors sous la contrainte sanguinaire de la Terreur, où tout n'est que peur et délation. De plus, la misère est grande : les disettes, la famine et l'inondation spectaculaire du 8 octobre 1792 déclenchée par un violent orage, achèvent de ruiner la ville qui est paralysée : les denrées, le travail des hommes et des femmes, tout doit passer par l'organisation dictatoriale du nouveau régime. Il faudra attendre 1795 pour voir le commerce reprendre ses droits, les églises rouvrir leurs portes au culte catholique et les écoles à l'enseignement.L'auteur présente les salons sous la Restauration, celui de Mme de Dourdon, les cercles et les cafés, comme celui de la Société, situé à l'ancien hôtel de Lapanouse. En 1826, l'éclairage de rues s'organise. En 1827, un collège pour les jeunes gens est ouvert. En 1830, l'hiver est tellement rigoureux que le vin se congèle dans les fûts et qu'il faut couper le pain à la hache tant il est durci par le froid. En 1832, une épidémie de choléra ravage la ville. Avec l'avènement des voyages en diligence, Saint-Céré devient une étape gastronomique, réputée à 10 lieues à la ronde. La ville regorge alors de moulins, de fabriques de chapeaux de feutre, de tisserands, de chaudronniers, de cloutiers, autant de métiers qui font sa richesse. De l'édification du monument Bourseuil en hommage à l'inventeur du téléphone qui vécut les dernières années de sa vie à Saint-Céré, aux modifications apportées aux églises, rues, et immeubles de la ville, la vie quotidienne des habitants est offerte au lecteur dans une quiétude que la Première Guerre mondiale viendra troubler.© Micberth
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