Dimanche 03 novembre 2024
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Par l'abbé Henri Thomas Référence : 2926 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0395-5 Nombre de pages : 196 Première édition : 1893 Reliure : br. Prix: 24.00€ |
L'abbé Henri Thomas n'a négligé aucune source pour reconstituer l'histoire de Rosny. Il s'est personnellement investi dans des fouilles qui ont permis de mettre au jour une nécropole, un autel païen et les substructions d'une basilique gallo-romaine. Si un sentiment d'instinctive déférence s'empare de lui à la vue de ces reliques du passé, il n'oublie pas pour autant leur grand intérêt historique, car les tombeaux reflètent les préoccupations de chaque époque. Ainsi durant les premiers siècles de la période gallo-romaine, faite de paix et de prospérité, les cités et les villas recouvrirent le territoire et les hommes menèrent une existence paisible. Ils emportaient alors dans leur tombeau ce qui avait agrémenté leur existence : un jouet pour l'enfant, des bijoux pour la femme et des objets précieux pour l'homme. Dans le cimetière mérovingien, au contraire, le fer domine. Coutelas et ornements de ceinturons, depuis la plus vulgaire boucle de bronze jusqu'aux plaques et aux agrafes de prix, prouvent que les préoccupations principales de la population d'alors étaient de se défendre et d'attaquer, et qu'elle n'appréciait par conséquent d'autre luxe que celui de son équipement guerrier. Les différences de classe sociale apparaissent aussi, mais pas simplement dans la richesse de la sépulture. Il semble qu'aux premières heures de la ferveur chrétienne, si la classe moyenne conserva quelque temps l'habitude d'emporter dans la tombe des poteries funéraires, vestiges du paganisme, tous ceux qui dans la société franque jouissaient d'une position sociale ou intellectuelle supérieure, se défirent de « ces traditions mesquines et surannées, auxquelles le menu peuple restait fidèle ». L'état de conservation remarquable des squelettes dans les sarcophages de pierre ou de plâtre, témoigne aussi de la rudesse de la vie, une mort souvent prématurée ayant frappé violemment des hommes à la constitution extraordinairement solide. La découverte d'un autel païen, construit à une époque où le moindre arpent de campagne comportait une pierre ou un arbre vénéré, où les lieux de dévotion étaient si nombreux, révèle, quant à elle, l'existence d'un temple et par conséquent toute l'importance de la bourgade de Rosny qui devait à l'époque être habitée par des familles relativement riches et instruites.© Micberth
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