Jeudi 16 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Joseph-Hyacinthe Albanès Référence : 3124 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0606-2 Nombre de pages : 218 Première édition : 1881 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Ce qui forme aujourd'hui le territoire de Roquevaire était, au XIe siècle, et très probablement au Xe siècle, une villa fort considérable connue sous le nom de Lasa. Cette villa disparue se trouvait vraisemblablement auprès de l'église de Saint-Vincent, sur les bords de l'Huveaune. Á l'époque la plus reculée de son existence, elle appartenait aux seigneurs d'Auriol qui édifièrent le château de Roquevaire. Le premier seigneur de Roquevaire, au XIIe siècle, se nommait Bertrand, appartenait à la descendance de Boniface de Reillane, était un des membres de la famille d'Auriol, et prit le nom du château. Au XIVe siècle, au moment où la seigneurie changea de main, elle était constituée de deux parties. La plus considérable, qui représentait à peu près les deux tiers du territoire, appartenait en propre à Pelet de Mimet, seigneur de Roquevaire ; la seconde était détenue par les anciens vicomtes de Marseille, puis à partir de 1305, au roi de Naples, comte de Provence. La portion qui appartenait au domaine royal fut aliénée la première, pour les besoins du trésor alors trop à court d'argent, la Provence ayant été ravagée par les grandes compagnies et les villes devant reconstruire leurs murailles pour se protéger. Le 6 décembre 1364, le sénéchal vendit la tour et le château de Roquevaire avec tous les biens meubles et immeubles que la cour de la reine y avait, les hommes et les vassaux qui relevaient d'elle et les droits de toute sorte qui pouvaient lui appartenir. Cette aliénation fut faite en faveur de Raymond Bernardi de Flamenc, chevalier, docteur en droit et un des serviteurs de la cour, pour le prix de deux mille florins d'or. Un mois plus tard, la portion de la famille de Roquevaire fut vendue par Guillaume de Marseille, son dernier héritier, au pape Urbain V, qui très vite, après la révocation de la vente du 6 décembre 1364, devint le seul seigneur de Roquevaire, sous la suzeraineté de la reine de Naples. Cet achat répondait à un double but : le premier était de procurer des revenus au collège qu'il venait de fonder à Montpellier ; le second, d'honorer son ancienne abbaye par un accroissement de juridiction, en donnant la seigneurie à l'abbé de Saint-Victor.© Micberth
19:28
   RECHERCHE