Jeudi 28 mars 2024
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Par l'abbé E. Delamare Référence : 3226 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0714-4 Nombre de pages : 378 Première édition : 1865 Reliure : br. Prix: 48.98€ |
Le fief de Roncherolles était un fief de chevalier relevant immédiatement du duc de Normandie qui en était le suzerain. Aussi important qu'étendu, il avait dans sa mouvance les fiefs de Mont-de-Mauquenchy, Grand-Quesnay, Cotteblanche, Liffremont, Bectas, Glatigny, assis comme lui dans la paroisse de Roncherolles-en-Bray. Les fleurs de lys semées sur les chapiteaux des piliers de l'église, rebâtie au début du XIIIe siècle, témoignent de son rattachement à la couronne de France, sous Philippe Auguste. Les Roussel conservèrent la seigneurie durant environ cent ans avant que celle-ci passe, par alliance, à la famille Durand, à la fin du XVe siècle. La léproserie qui avait été fondée au XIIIe siècle était abandonnée et en ruine, lorsqu'en 1519 Jehan Durand entreprit de la restaurer, par piété et humanité. En 1583, René de Lestendart, nouveau seigneur, habitait le manoir féodal, composé « d'une maison de briques et de bois », et d'un colombier à pied qui fut ensuite démoli tout comme le moulin à vent. A la fin du XVIIIe siècle, Pierre Lucas, issu d'une noble famille de Roncherolles, ayant pris le titre de sieur de Parfontaine, fit bâtir sur l'emplacement de l'ancienne demeure de ses ancêtres, un château moderne qui bornait d'un côté le manoir seigneurial. Le 20 pluviôse an III, la municipalité le présenta au district pour être maire car il était « connu par ses lumières et son patriotisme ». Il exerça ces fonctions jusqu'à sa mort, le 12 juin 1812. La seule cloche qui restait dans l'église du village fut cassée le jour de son inhumation. Sa sœur et unique héritière fit un don de près de six mille francs pour que l'édifice soit doté d'un carillon de trois cloches, à la condition expresse et formelle qu'on y exerce le culte catholique. A défaut, elles devaient être vendues au profit exclusif des pauvres de la commune. L'église avait été fermée durant la Révolution, mais sous la pression des sept cent cinquante habitants de Roncherolles et au vu de la déclaration des citoyens Jacques Cordouen et Gabriel Normand, cultivateurs, qui proposaient de la louer pour cinquante livres par an pendant cinq années, il fut décidé qu'elle serait ouverte pour l'exercice du culte. En 1772, Louise de Bourbon-Penthièvre, épouse du futur Philippe Égalité, vint prendre les eaux de Forges et croisa le chemin d'une famille en complet dénuement. Elle leur fit bâtir une maison qui fut deux fois détruite par la foudre ; et deux fois, elle la fit reconstruire. La Providence devint alors le nom du lieu-dit.© Micberth
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