Lundi 10 février 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
![]() | Par anonyme Référence : 3196 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0683-3 Nombre de pages : 234 Première édition : 1864 Reliure : br. Prix: 32.60€ |
Les origines de Reims, une des plus célèbres, des plus grandes et des plus opulentes villes du royaume, se perdent dans la nuit des temps. Elle était déjà considérable quand Jules César fit la conquête de la Gaule. Les Romains y édifièrent des temples, des palais, des arcs de triomphe et un capitole. Lorsque Attila se présenta devant Reims, une partie des habitants s'enfuirent tandis que les plus braves tentèrent sans succès de résister. Ils périrent jusqu'au dernier et les Huns saccagèrent la ville déserte, en 406. Quand cinquante ans plus tard les Vandales renouvelèrent cette scène désolante, la providence envoya Remi qui, installé sur le siège archiépiscopal, joignit aux vertus d'un saint les talents d'un homme d'État. Pendant la période mérovingienne, Reims eut fréquemment à souffrir des guerres presque continuelles qui opposaient les rois d'Austrasie et de Neustrie. Les discordes se poursuivirent après le règne de Charlemagne qui avait pourtant su rétablir le calme dans son immense monarchie. Hincmar, qui dirigea la cité et le diocèse pendant trente-sept ans, travailla à la splendeur de son église et à la prospérité de la ville. Il obtint de Charles le Chauve des privilèges pour les ouvriers, traça des rues nouvelles, fonda un hôpital et rendit leur éclat aux écoles monastiques. En 1135, les bourgeois s'organisèrent en compagnies et obtinrent de Louis VII des lettres d'érection de commune. Reims abandonna alors son rôle purement religieux pour établir un régime municipal. Mais la résistance des membres du clergé fut à l'origine d'émeutes. Les Rémois excommuniés se révoltèrent les armes à la main et saint Louis dut intervenir. Cette attitude militante se conserva jusqu'au XIVe siècle, époque à laquelle la commune de Reims cessa de jouer un rôle politique, s'éteignant sans violence sous la pression de l'autorité royale. Á l'approche des Anglais qui vinrent assiéger la ville, le 4 décembre 1359, Gaucher de Châtillon, capitaine de Reims, fit abattre plusieurs édifices pour renforcer sa défense. Le 11 janvier, les agresseurs renoncèrent, relevant ainsi le courage du peuple français éprouvé par tant de malheurs. Si les querelles politiques du XVIIe siècle eurent peu d'écho dans la ville, il n'en fut pas de même pour les discordes religieuses du siècle suivant. Seuls les sacres des rois donnèrent alors à la cité une certaine célébrité. Louis XVI recevant l'onction sacrée, laissa échapper un triste mot que la chronique put qualifier ensuite de présage. Lorsqu'on plaça la couronne sur sa tête, il y porta la main en disant : « Elle me gêne ».© Micberth
07:22
   RECHERCHE