Samedi 18 janvier 2025
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Par Noémie Dondel du Faouëdic Référence : 3132 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0615-4 Nombre de pages : 326 Première édition : 1905 Reliure : br. Prix: 42.60€ |
C'est vers 832 que saint Cowoïon vint jeter les fondements du monastère qui devait donner naissance à la ville de Redon, à l'endroit même où, dit la légende, une croix lumineuse était descendue du ciel. Aux ravages des incursions normandes succéda une période de calme qui permit à l'abbaye Saint-Sauveur et à la ville, abritée sous ses puissantes ailes, de se développer rapidement, attirant nobles et vilains avec ses précieuses reliques. Sous l'impulsion des moines qui favorisèrent le commerce et l'industrie mais exigèrent en échange le paiement d'impôts sous diverses formes, Redon devint une des quarante-quatre bonnes villes de Bretagne. Les états de Bretagne y furent plusieurs fois convoqués et la cité accueillit de grands personnages comme Louis XI qui, sous couvert de dévotion, vint semer le trouble et la division. Lorsque la guerre se ralluma en 1487, les Français étaient maîtres de Redon. La noblesse du pays, sous les ordres de Keraudren, assiégea la ville qui se rendit au duc de Bretagne, qui fit de la maréchale de Rieux sa prisonnière. Au XVIe siècle, vingt-cinq prieurés et douze paroisses dépendaient de l'abbaye Saint-Sauveur. Richelieu, devenu abbé de Redon, fit édifier un cloître simple et majestueux et de nouveaux bâtiments. Redon plut beaucoup à l'éminent cardinal qui eut même l'intention de lui donner son nom mais dut y renoncer devant l'opposition des notables de la ville. Lors de sa visite, il séjourna au château de Buard, dépendance de l'abbaye où les moines venaient chercher le repos dans le calme des champs. Jean V, duc de Bretagne, y signa l'arrêt de mort de Gilles de Retz, le terrible Barbe bleue, qui vient, depuis, semer le trouble à chaque mariage célébré dans la demeure. Bientôt la cité se sentit à l'étroit dans ses murailles qui avaient si bien su la protéger. En 1774, la communauté entreprit de les abattre. Il était temps de donner à la ville « une physionomie coquette et gaie » et de veiller à sa salubrité. Deux incendies vinrent ensuite ravager l'église dont la nef accueillait régulièrement pour la nuit les pèlerins trop nombreux pour trouver à se loger dans le bourg. Le premier, en 1780, fut causé par l'imprudence ; une malveillance d'inspiration révolutionnaire fut à l'origine du second, en 1790.© Micberth
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