Lundi 20 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Dr Félix Roubaud Référence : 3421 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0934-6 Nombre de pages : 336 Première édition : 1875 Reliure : br. Prix: 44.00€ |
Depuis longtemps fréquentées par les habitants des contrées voisines, c'est au XVIe siècle que les eaux de Pougues étendirent leur renommée, grâce à la consécration apportée par les rois de France et les plus hauts personnages de la cour. Henri III ouvrit la série de ces puissants protecteurs. Lors de son deuxième séjour, il fut accompagné de Catherine de Médicis qui fit construire un couvent confié à des capucins pour procurer asile, soins et nourriture aux malades qui venaient des pays lointains. Henri IV y soigna ses coliques néphrétiques et sa goutte. Louis XIV fut si satisfait qu'il rendit un édit pour le transport des eaux. Jean-Jacques Rousseau, furieux de la fermeture de la grille entourant la fontaine, écrivait « qu'on vend au poids de l'or l'eau qu'ici l'on veut boire ». Au XIXe siècle, « joli petit bourg dans le centre de la France, sans aspect grandiose ni terrible », Pougues se développera du côté de l'ouest, le besoin de loger chaque année des visiteurs riches et nombreux donnant aux habitations « un cachet de coquetterie et de confort » inhabituel en milieu rural. En 1875, les hôtels qui accueillent les buveurs d'eau sont au nombre de quatre : hôtel des Eaux, hôtel des Bains, hôtel des Baigneurs, hôtel du Cheval Blanc ou hôtel Petit. Pour les curistes, « c'est la vie de famille avec toutes les convenances du monde, avec toutes les délicatesses d'une bonne éducation », occupée en priorité par les soins du traitement, mais laissant la place également aux divertissements et à la promenade. Un casino construit face à l'établissement hydrothérapique offre salle de lecture, fumoir, concerts, bals, pièces de théâtre, tables de jeux, billards, etc. Après avoir exposé les vertus et les inconvénients des eaux de Pougues, le Dr Roubaud propose en complément du traitement une série d'excursions, que le curiste pourra faire à pied ou en voiture, pour « prévenir l'ennui mortel et le découragement funeste ». C'est l'occasion de rappeler quelques éléments du passé des environs : le château ducal élevé à Nevers par Jehan de Clamecy ; Prémery, résidence d'été des évêques de Nevers ; les forges réputées de Guérigny ; la chronique du château de Remeron ; La Charité, ville monacale ; l'église de Germigny ; le musée de pipes de Garchizy. Ce guide médical et touristique, très simple et d'un accès facile, donne de nombreux renseignements sur la société au XIXe siècle, ainsi que sur une activité économique alors florissante à Pougues. © Micberth
19:18
   RECHERCHE