Samedi 20 avril 2024
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Par R.-C. Legorjus Référence : 3448 Date édition : 2016 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0961-2 Nombre de pages : 66 Première édition : 1893 Reliure : br. Prix: 12.00€ |
La forme de nid, si particulière au vieux port encaissé, justifierait pour l'auteur l'origine du nom de Pornic ou Port-Nid, ainsi que le site était encore appelé en 1789. La ville aurait été fondée au début du Ve siècle par Budik, neveu de Gradlon, roi de l'Armorique. Son fils fit construire un château pour protéger la ville et défendre l'entrée du port. Détruite par les Normands en 843, puis reconstruite par Allain en 938, l'imposante forteresse fut habitée par Gilles de Laval, baron de Retz, surnommé Barbe-Bleue. Son exécution fut un événement public mémorable. Attaché à un poteau puis étranglé, il fut livré aux flammes. Mais on ne laissa pas consumer son corps, le duc Jean V ayant permis son inhumation dans l'église du couvent des carmes. Le château fut abandonné pendant trente-deux ans, après la Révolution. Lorsque M. Le Breton en fit l'acquisition en 1824, il dut verser la somme de 200 francs à un forgeron surnommé Misère, qui s'en était emparé, pour qu'il déménage son enclume et son marteau, seuls biens en sa possession. L'auteur raconte que les Pornicais s'illustrèrent par leur bravoure dans les combats des 23 et 27 mars 1793. Soixante-douze d'entre eux osèrent lutter contre quatre mille Vendéens commandés par le général Charette et leur reprendre la cité. En récompense, la ville reçut de la Convention un superbe drapeau tricolore, portant ces mots brodés en lettres d'or : « Garde nationale de Pornic. Bravoure récompensée ». Les anciens prétendaient qu'il aurait ensuite été brûlé secrètement par le maire, René Paynot, qui craignait de se compromettre en conservant ce trophée dont les couleurs étaient proscrites depuis le retour des Bourbons. En 1812, la ville fut assiégée par les Anglais. Elle dut son salut à l'intelligence d'un garçon meunier de Sainte-Marie, nommé Thomas, qui sut déjouer la tactique de l'ennemi et pointa si bien l'unique canon du fort de la Noveillard (Noëveillard) qu'il coula une péniche et en endommagea plusieurs, au point que la flotte se retira sur Noirmoutier. Depuis la fin du XIXe siècle, attirés par « la salubrité de l'air » et « la douceur du climat », de nombreux baigneurs viennent à Pornic « chercher la vie et la santé ». Le lecteur appréciera non seulement la saveur des faits, souvent anecdotiques, proposés par Mme R.-C. Legorjus, propriétaire en 1893 d'un magasin dénommé La Glaneuse (spécialisé entre autres dans les fleurs et les objets en coquillages) mais également la qualité des gravures d'Élise Orliac, artiste nantaise demeurant à Pornic, qui illustrent l'album. © Micberth
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