Lundi 16 septembre 2024
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Par Jean de Breda Référence : 3224 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0712-0 Nombre de pages : 116 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 15.05€ |
Selon la tradition, le plessier s'élevait autrefois au lieu-dit la Garenne de la chapelle Saint-Sulpice, puis la demeure seigneuriale fut reportée approximativement à l'emplacement du château actuel. Il semble vraisemblable que le domaine dépendait de la seigneurie de Ribercourt, qu'il échut en partage à quelque puîné et que les premiers seigneurs, suivant l'usage féodal, prirent le nom de leur terre et formèrent la maison du Plessis-Brion. Celle-ci conserva la seigneurie par des alliances successives jusque vers le milieu du XVIe siècle. Si ses différents possesseurs ne portèrent pas le même nom, le même sang coulait dans les veines des familles de Fay, de Poumereux et de Fransures. Le 8 septembre 1512, Jean de Poumereux, chevalier, conseiller chambellan du roi, épousa Jacqueline de Fay, dont le père décédé en 1499 était seigneur du Plessis-Brion. Nommé maître de l'artillerie au duché de Milan, en octobre 1515, il fut tué devant la ville d'Arona, sur les bords du lac Majeur. Il fut à l'origine de l'édification du château actuel dont les caractères architectoniques témoignent de l'art des premières années du XVIe siècle. Son fils aîné prit sa succession ou plutôt celle de sa mère et commença la lutte qui continua, de génération en génération, contre la maîtrise de la forêt de Laigue. En août 1563, Jean de Fransures vendit à Christophe d'Alègre, chevalier, seigneur de Saint-Just, et à Antoinette Duprat, sa femme, moyennant treize mille livres, la terre et la seigneurie du Plessis-Brion, ses appartenances et dépendances qui consistaient en un château, lieu seigneurial bâti de pierres de taille, de briques et entouré de fossés, ayant trois grandes salles, douze chambres, une cave pouvant recevoir trois cents pièces de vin. Á partir de cette époque, des ventes successives firent passer sans cesse le domaine dans de nouvelles familles à des intervalles très rapprochés. Christophe d'Alègre ne vint probablement jamais au château, mais sa veuve s'y retira. Leur troisième enfant, Marie, épousa Philippe de Béthune, frère cadet de Sully qui, malgré ses charges de gouverneur de Rennes, bailli de Mantes et Meulan, vint à différentes reprises dans le domaine et portait le titre de seigneur du lieu. Délabré et abandonné au moment de son acquisition par Mme de Belaval en 1714, le domaine devint florissant grâce à Jean-Baptiste-Nicolas Matigny de la Boissière, conseiller du couple Belaval puis propriétaire des lieux.© Micberth
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