Samedi 01 avril 2023
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![]() | Par E. Joly Référence : 3244 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0735-9 Nombre de pages : 266 Première édition : 1937 Reliure : br. Prix: 34.47€ |
De nombreux vestiges des époques celtique et romaine témoignent de l'occupation du territoire de Pléneuf depuis l'antiquité. Bâti sur le roc, le bourg ne forma longtemps qu'une petite agglomération, puis vers la moitié du XVIIIe siècle, il se développa pour compter une soixantaine d'habitations qui furent édifiées autour de l'église, le presbytère et son antique Auditoire. Dans la campagne s'élevaient les villages et plusieurs manoirs. Selon la légende, Gargantua lançant dans la mer le simple gravier qui gênait sa marche, donna naissance à l'île du Verdelet. Une chapelle dédiée à saint Michel y fut probablement édifiée et conservée jusque sous Louis XV. Les gardiens des pêcheries se réfugiaient dans cet oratoire en attendant que la marée, en se retirant, abandonne les poissons. Un sillon qui joignait l'îlot à la terre aurait été l'œuvre des Templiers. Durant la première moitié du XIIIe siècle, Pierre de Dreux, surnommé Mauclerc, s'étant emparé du comté de Penthièvre, entoura Lamballe de murailles et fit construire une tour à Dahouët, voulant faire de ce havre qui était déjà un des rouages de la vie économique de la région, un avant-poste du côté de la mer. L'entrée du port étant périlleuse à cause de deux masses rocheuses surnommées les Muettes, M. Boullaire, maire et député, fut chargé d'obtenir des États une subvention pour financer les travaux. Trois mille livres seulement ayant été accordées en 1770, le rasement de l'écueil ne fut achevé qu'en 1851. Selon l'auteur, le château du Guémandec a dû être édifié au plus tard à la fin du XIIIe siècle. La forteresse élevée sur l'emplacement du hameau actuel, dans un nid de verdure, au milieu d'une forêt de peupliers, de chênes et de sapins, était dotée de douves, de fossés, d'un pont-levis et de hautes tours. Elle ne résista pas aux volées de canon que Michel Frotet de la Bardelière et ses trois cents compagnons d'armes lui firent subir en 1590, les Malouins voyant en elle une entrave à leurs relations avec Saint-Brieuc. Le château possédait une chapelle domestique dédiée à saint Symphorien, souvent invoqué pour faire cesser les périodes de sècheresse. Lorsque les pierres de l'église détruite furent employées à la construction d'une maison particulière, la pluie, dit-on, ne cessa de tomber pendant toute la durée des travaux. Les vieilles coutumes chrétiennes, auxquelles la population se soumettait avec dévotion, ne l'empêchaient cependant pas de « choquer verre et chopine » ; au point qu'une loi sévère instaura le bannissement et l'amputation des oreilles après la quatrième ivresse.© Micberth
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