Mercredi 06 novembre 2024
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Par L. Froger et H.-A. Devaux Référence : 2994 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0467-9 Nombre de pages : 136 Première édition : 1914 Reliure : br. Prix: 18.26€ |
La paroisse de Pirmil se constitua avant le XIe siècle. L'église où se réunissaient les fidèles et les redevances, droits ou dîmes, dont elle avait été pourvue étaient devenues propriété privée, aux mains d'Hugues de Malicorne et de Guy de Vaux, quand tous deux choisirent de céder cette possession aux moines de l'abbaye de Saint-Vincent, le premier pour mettre fin au différend qui l'opposait au seigneur Sangalus de Tilo dont il avait tué le frère, et expier sa faute ; le second pour s'assurer, pour lui et pour ses proches, les suffrages des religieux. Pendant une période plus ou moins longue, les bénédictins furent chargés d'administrer la paroisse. Ils finirent par abandonner ce ministère et, vers le milieu du XIIe siècle, l'évêque du Mans pourvut de la cure de Pirmil le clerc Payen de Maresché, présenté par l'abbé de Saint-Vincent. Le procureur devait employer les nombreux legs dont la paroisse faisait l'objet, à l'entretien de l'église et à ce qu'elle fût pourvue de tout ce que nécessitait l'exercice du culte. Il était contrôlé non seulement par ses commettants mais aussi par ses supérieurs ecclésiastiques, le doyen de Vallon et l'archidiacre de Sablé. Tous les fabriciens eurent à faire face à des circonstances exceptionnelles, comme les réquisitions les plus diverses qui émanèrent, entre 1425 et 1435, tout aussi bien des représentants du roi de France que des gouverneurs nommés par Henri IV, roi d'Angleterre. Une fois à l'abri des incursions subites et souvent renouvelées dont elle eut tant à souffrir durant cette période, la paroisse ne fut cependant pas préservée du passage tant redouté des bandes régulières. Au XVIe siècle, les ressources de la paroisse s'accrurent. Le rôle du fabricien devint alors plus important : il pourvoyait toujours l'église de tout ce que réclamait la célébration des offices liturgiques ; il accompagnait et rétribuait les dignitaires ecclésiastiques au cours de leurs visites canoniques ; il marchandait et surveillait tous les travaux qui avaient pour but de tenir l'église dans un état décent ; il paraissait et agissait au nom de ses commettants, aux plaids des seigneurs d'où relevaient les terres de la fabrique ; c'est par lui que les accords se concluaient en cas de différend entre l'administration civile et la paroisse. Représentant des habitants, il se trouva ainsi bien souvent dans des situations fort délicates, parfois emprisonné ou contraint d'avancer les sommes exigées par les autorités, sans garantie de pouvoir se faire rembourser par ses fidèles.© Micberth
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