Mardi 17 septembre 2024
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Par Jacques Mayor Référence : 3129 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0612-3 Nombre de pages : 196 Première édition : 1907-1908 Reliure : br. Prix: 26.37€ |
Dès le XIIe siècle, au moins, existait à Pierrefonds le vieux château des dynastes locaux dont la lignée descendait d'un certain Oger de Bérogne et s'éteignit à la fin du siècle. La bâtisse devint une ruine lamentable, partiellement abandonnée aux religieux. Le périmètre des substructions encore existantes laisse imaginer son importance. Sa chapelle devait être très grande puisque, foudroyée pendant un orage épouvantable en 1221, cinq hommes y furent tués et vingt-cinq autres grièvement blessés. C'est en 1397 que l'on trouve la trace des premiers travaux commandés par le duc Louis. Le 6 août de l'année suivante, il désigna son maître d'œuvre, Jehan le Noir, maître maçon royal au bailliage de Senlis. Il suivit attentivement l'avancement du chantier et lorsqu'il fut assassiné à l'instigation du duc de Bourgogne, le château devait être terminé et en bon état de défense. Durant la Ligue, la forteresse, qui appartenait alors à la couronne, joua un rôle important. Elle tomba entre les mains du fameux Jean de Rieux, ligueur acharné et pillard émérite, qui finit par être pendu à Compiègne le 11 mars 1594. L'histoire du château, éternellement destiné à servir d'asile à des mécontents, fut liée à l'histoire générale du pays, jusqu'à ce que Richelieu envoie le comte d'Auvergne, bâtard de Charles IX, contre Pierrefonds. Le siège fut de courte durée, laissant des traces encore visibles sur les murailles, et Louis XIII fit démanteler la forteresse considérée comme un repère de séditieux. Durant deux siècles, les ruines fournirent d'abondants matériaux aux bâtisseurs d'alentour. Vendu comme bien national puis racheté en 1813 par Napoléon Ier pour un prix dérisoire, le site enchanta Napoléon III. Ses études sur l'artillerie ancienne avaient certainement amené le souverain à examiner attentivement les dispositions défensives de la forteresse. Écoutant Mérimée et Viollet-le-Duc, il décida de restaurer Pierrefonds qui, dans sa pensée, devait devenir un château de plaisance. L'impératrice Eugénie, qui parfois lors de ses voyages secrets prit le nom de comtesse de Pierrefonds, songea même à en faire une sorte d'apanage pour le prince impérial. La cour se rendait en excursion à Pierrefonds, lors des séjours à Compiègne et l'empereur fit du château restauré un musée, auquel il confia son admirable collection d'armes et armures.© Micberth
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