Jeudi 16 janvier 2025
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Par Raoul du Faur Référence : 3439 Date édition : 2016 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-0952-0952-0 Nombre de pages : 128 Première édition : 1900 Reliure : br. Prix: 19.00€ |
Le château de Pibrac est le résultat d'un remaniement opéré à l'époque où le goût italien qui s'imposait en France à la suite des conquêtes de François Ier, se manifestait de tous côtés. Héritière du château, Causilde Doulce décida en 1540 avec son époux Pierre du Faur, président au Parlement de Toulouse, de transformer et d'agrandir à la mode du jour, cette demeure de dimension restreinte et d'aspect féodal. Si le nom de l'architecte qui a opéré ce remaniement demeure inconnu, il est fort probable qu'il soit l'œuvre de Bachelier, d'une part parce qu'il était l'architecte de la famille, et d'autre part, parce qu'on retrouve de grandes fenêtres à l'ancienne similaires à celles qu'il a construites au château de Saint-Jory. Quel qu'il soit, le bâtisseur s'est efforcé de faire disparaître le caractère défensif de l'habitation en jetant par terre les corbeaux anciens qui devaient couronner la tour et les courtines, pour les remplacer par de petits mâchicoulis décoratifs, formant acrotère sur les toits. Le 6 novembre 1578, en se rendant à la conférence de Nérac, Catherine de Médicis séjourna au château, comme en témoigne une lettre qu'elle y écrivit à la duchesse d'Uzès. Cette époque était la plus brillante de la seigneurie. La demeure, construite depuis trente-neuf ans, disposait alors d'un mobilier magnifique et du personnel de Guy du Faur composé de nombreux valets et d'hommes d'armes. Bien qu'une grande chambre et le portail triomphal qui se trouve dans le parc portent le nom d'Henri IV, les recherches n'ont jamais permis de découvrir une trace du passage de ce monarque. Cette visite est cependant possible, puisque le maître des lieux était chancelier de la reine de Navarre. Dès le milieu du XVIIe siècle, la splendeur du château de Pibrac commença à décliner. Les seigneurs, presque tous militaires, abandonnèrent la résidence et dans les inventaires successifs conservés, des dégradations se constatent dans le mobilier et les bâtiments. Lorsque la Révolution éclata, l'habitation était dans un état des plus précaires. Les pillages achevèrent l'œuvre d'abandon. Chacun venait se servir et bientôt il ne resta plus du mobilier qu'une commode en marqueterie ancienne, un lit commun, quelques chaises et trois tableaux religieux. La grande salle faisait office de salle de fête pour les banquets et les bals populaires et on y célébra même l'office divin pendant que l'on réparait les voûtes de l'église. Au moment où la destruction complète semblait consommée, Anatole du Faur de Pibrac, en 1873, entreprit de sauver les lieux.© Micberth
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