Mercredi 16 octobre 2024
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Par Louise Tafforeau Référence : 3535 Date édition : 2019 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-1055-7 Nombre de pages : 130 Première édition : 1924 Reliure : br. Prix: 20.00€ |
Le pays fut occupé par la tribu gauloise des Aulerques du Mans, puis par des légions romaines commandées par Crassus. Des villas furent bâties auprès des forges de La Perrière qui se trouvait à faible distance de l'important camp romain du Châtellier, dans la forêt de Bellême. Entouré d'un grand étang, le site jouissait d'une situation qui fit naître le désir d'y construire une forteresse pour commander le pays que l'on avait sous les yeux. Vers la fin du XIe siècle, le château de La Perrière était une des plus fortes places du pays. L'enceinte fortifiée qui l'entourait était formée d'un mur de défense circulaire de deux mètres d'épaisseur flanqué de tours atteignant quatre à cinq mètres de haut et était dominée par un donjon de trente mètres. Le premier seigneur de Bellême fut Yves de Creil. En 1113, Henri Ier voulant punir son vassal révolté s'empara du château de Bellême, rasa le donjon et remit le domaine entre les mains des Rotrou. La maison de Bellême avait duré 169 ans. La dynastie des Rotrou, qualifiée de comtes du Perche, seigneurs de Bellême, s'éteignit en 1226 avec Guillaume, évêque de Châlons. Le comté fut alors réuni à la couronne. La tradition veut que lors du siège de Bellême par saint Louis en 1229, Blanche de Castille ait séjourné pendant quelque temps au château de La Perrière. Lorsque la ville tomba aux mains du roi d'Angleterre Henri V, en 1418, elle fut donnée au duc de Warwick, comte de Salisbury. Celui-ci ordonna la démolition complète de plusieurs châteaux fortifiés, dont celui de La Perrière. Malgré ses malheurs et la réduction de son ancienne importance, la cité conserva longtemps encore une partie de ses privilèges. En août 1745, elle fut réunie à la châtellenie de Bellême, puis en 1790, à Saint-Hilaire-de-Sosey. Placée en dehors de la citadelle, l'église Notre-Dame faisait partie de la ville-close. Elle servait aux soldats aussi bien qu'aux habitants et son architecture des XIe et XIIe siècles a subi de nombreux remaniements. Le château de Monthimer dont la tradition rapporte qu'il aurait été bâti par les Anglais au XVe siècle, comporte une curieuse tour à mâchicoulis datée de 1506. La forêt de Bellême occupe une longue et haute colline que terminent deux pitons abrupts, celui de La Perrière et celui du Vieux-Bellême. Longtemps, le Chêne Saille suscita la curiosité des promeneurs car saint Louis y aurait attaché son cheval. On racontait qu'un trésor y était caché et qu'une dame blanche filant sa quenouille apparaissait en ces lieux.© Micberth
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